Archives de Tag: Société

L’immortelle de Maison-Ville / Jean-Marc De Vos

Présentation de l’éditeur :

L’Immortelle de Maison-Ville, dystopie ? Vision du futur ? Ou un autre regard porté sur notre société ? Une plongée abyssale en 2180, dans un immeuble bidonville de huit millions d’habitants !
Dans le Nouveau Monde, érigé sur les ruines de l’ancien détruit lors des Conflits du XXIe siècle, l’enfer a un nom : Maison-Ville, le monstrueux immeuble qui abrite huit millions d’âmes sur ses soixante niveaux. Repaire d’exclus et de criminels, la cité-libre symbolise non seulement le mal absolu, mais aussi l’échec des implacables lois Éthiques et Écologiques qui régissent la planète.
En 2180, un mystérieux phénomène s’abat sur la cité. Du jour au lendemain, plus personne ne meurt, les malades guérissent, les gens arrêtent de vieillir. Abhorrée la veille, Maison-Ville devient l’objet de toutes les convoitises. Mais comment un bidonville, aussi peuplé soit-il, peut-il résister face aux pressions des institutions politiques, financières, militaires et religieuses du monde entier ? Sans oublier les millions d’êtres prêts à tout pour y entrer.
Dans une lutte à mort pour contrôler la Jouvence, s’affronteront au fils des âges des personnages hauts en couleur, tels la chancelière Alex Khan, le commandant Willy Baumsteiger, le milliardaire Elton Soors, le procurateur Casimir Marcinkus et tant d’autres… 

Extrait :

« Parmi toutes les cités mythiques que la Terre accueillit et vit mourir au fil des siècles, aucune ne rivalisa avec Maison-Ville, engendrée dans la fange à l’aube du troisième millénaire. Si, à travers les légendes, son nom est pour toujours associé à Babel et à Babylone, elle avait dépassé ses deux aïeules en démesure, luxe et luxure. »

Mon avis :

Et voici encore un roman de Jean-Marc De Vos qui nous emmène dans un monde auquel on peut (hélas) très bien croire.
Après une Apocalypse de guerres, un nouvel équilibre s’est créé : sur les ruines des villes se sont construites avec des règles très strictes et respectées, chapeautées par une organisation mondiale.
Mais il y a Maison-Ville… c’est une sorte de bidonville de 60 étages, vaste capharnaüm où habitent toutes sortes d’exclus qui ne sont plus acceptés nulle-part.
C’est là qu’arrive un jour Natalia, une petite dame âgée qui cherche un abri… Elle va gripper tout le système car où elle habite, les gens malades guérissent et il n’y a plus de décès… Aussitôt tout le monde veut venir habiter à Maison-Ville!
Difficile de lâcher ce livre avant de l’avoir fini, il m’a valu une demi nuit blanche 🙂 et m’a beaucoup plu comme les autres du même auteur…

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Classé dans Littérature belge (francophone)

Nous sommes l’étincelle / Vincent Villeminot

Présentation de l’éditeur :

2025 : une partie de la jeunesse décide de partir vivre en forêt, dans des villages autonomes. Leurs seules politiques : l’amitié et la liberté.
2061 : Dan, Montana et Judith vivent dans une cabane avec leurs parents. Ils chassent, pêchent et explorent les ruines alentours. Mais un jour, les enfants sont enlevés par d’inquiétants braconniers. Quand leurs parents décident de partir à leur recherche, c’est le passé, le présent et le futur de ce monde qui se racontent et s’affrontent.

Extraits :

« Daniel songe aux loups. Les loups sont une meute qui tue, mange, dont les membres se protègent mutuellement, mais qui abandonne les plus faibles, les vieux et les débiles, sacrifie les femelles aux mâles, les dominés aux dominants, les jeunes aux adultes. Les loups ostracisent certains des leurs, parfois, s’entredévorent quand le gros gibier manque, pour limiter la population de la meute. »

« Notre monde est le vôtre : nous ne pouvons nous en retrancher, mais nous choisirons des lieux, des déserts, des silences, des bibliothèques, des jardins où nous pourrons vivre ; dans les marges ; nous laissant transformer, lentement, durablement par cette vie commune, politique. Et notre seule communauté politique sera désormais l’amitié. »

Mon avis :

Il y a de tout dans ce roman d’anticipation qui contient l’histoire de trois générations… moi j’y vois surtout l’espoir d’un monde plus humain et aussi le fervent espoir que la jeunesse saura en trouver le chemin. Amour de la liberté, de la famille aussi mais vivre en marge du monde dans la forêt est-ce une solution? La question reste posée à l’Avenir…
Le roman est classé Adolescents mais non il est pour les jeunes de 12 à 102 ans… 🙂

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Classé dans Littérature française

Les mauvaises nouvelles / Nicola Sirkis

Présentation de l’éditeur :

Un dompteur de puces qui doit à ses petites chéries son passage chez Michel Drucker, deux adolescents en fugue qui se réfugient dans la chambre nuptiale où s’étaient aimés leurs parents, un jeune homme qui parcourt Pékin un jour de fête à la recherche d’un article exclusivement féminin, les membres influents de la jet-set bordelaise qui se suicident sur un air de Chet Baker, un président dément qui rêve de tuer en direct, à la télé, tous ses concitoyens… Voici quelques-uns des personnages de la véritable comédie humaine imaginée par Nicola Sirkis. Treize histoires à la fois drôles et grinçantes, charmantes et perverses, quotidiennes et fantastiques. Très inattendues en tout cas, où le lecteur retrouvera l’inspiration du parolier d’Indochine, mais aussi l’univers de ses lectures – Pierre Loti, Marguerite Duras et, surtout, l’énigmatique J.D. Salinger.

Extraits :

« Mon suicide à moi, c’est le monde d’aujourd’hui tel qu’il est avec le bien et le mal, le sale et le beau, le beau et le moche, sauf que le bien, il n’est pas assez fin pour niquer le mal…
Tout le problème est là. » – Suicidal Tendencies

« On a toujours l’air con dans un ascenseur quand on est plusieurs… On a vraiment l’air con, et en plus on est assez mal à l’aise. Confinés dans cet espace réduit, on ne se dit rien, on regarde partout sauf ses compagnons de trajet, la porte par exemple, les numéros qui défilent, ou ses pieds. » – L’ascenseur sans retour

Mon avis :

J’ai acheté ce livre car j’aime les chansons de Nicola Sirkis (c’est pas un scoop j’aime la musique d’Indochine) et j’étais curieuse de le lire.

Je n’ai pas été déçue. Je suis entrée sans difficulté dans l’univers littéraire de Nicola qui est fort semblable aux textes de ses chansons : c’est souvent touchant, parfois drôle – féroce même, dérangeant aussi… Des réflexions sur la société, le sens de la vie… De l’émotion aussi!
Comme il le dit dans une de ses dernières chansons « La vie est belle et cruelle à la fois »!

Ce qui est certain, c’est qu’il sait mettre en scène les fantasmes et les peurs mais aussi les idées les plus loufoques, le tout assaisonné d’humour noir et d’une dose de fantastique…
Je n’hésite pas à dire que j’ai beaucoup aimé…

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Classé dans Littérature française

Les enfants de Poseidon / Alastair Reynolds

Présentation de l’éditeur :

1 – La Terre bleue de nos souvenirs

22e siècle. Le Mécanisme sait tout. Où vous êtes, à quoi vous pensez. Geoffrey et Sunday Akinya savent que garder un secret peut s’avérer dangereux. Leur famille a profité de l’essor économique de l’Afrique. Eux l’ont rejeté en bloc. Geoffrey travaille sur l’intelligence animale au Kilimandjaro et Sunday mène une carrière artistique sur la Lune, hors de portée du Mécanisme. Mais en mourant, leur grand-mère laisse un secret qui va les lancer dans une course désespérée… sous l’œil impassible du Mécanisme.

2 – Sous le vent d’acier

L’une vit sur Terre dans un monde qui change tandis que l’humanité explore de nouveaux modes d’existence.
L’autre est partie dans l’espace lointain enquêter sur l’ultime périple d’Eunice Akinya et sa découverte d’une science physique révolutionnaire.
La troisième voyage à bord d’un vaisseau générationnel à des années-lumière de la Terre, vers une planète abritant un fascinant labyrinthe extraterrestre.

Toutes trois sont une seule personne : Chiku Akinya, et revêtent une importance capitale pour notre avenir dans l’espace. Et toutes trois sont en grave danger…

3 – Dans le sillage de Poseidon

200 ans après la chute du Mécanisme, la société humaine a recouvré une certaine stabilité. On trouve des colonies sous les océans, partout dans le système solaire et même au-delà. Seule la présence insidieuse des Gardiens menace toujours les voyages interstellaires. Cependant, lorsqu’un message radio apparemment impossible parvient à la planète Creuset, tout change. « Envoyez Ndege » : le message semble provenir d’une région non explorée de l’espace. Qui peut bien en être l’auteur ? Et pourquoi mentionner Ndege Akinya, la scientifique tombée en disgrâce ? Afin d’obtenir des réponses, l’une des expéditions les plus audacieuses de l’Histoire est lancée, s’aventurant plus loin dans l’espace qu’on ne l’avait encore jamais osé…

Extraits :

« Il est nécessaire d’évoquer les débuts. Et, avant tout, comprenez bien ceci. Ce qui nous a conduits à cet instant, à cette annonce, ne résulte pas d’une seule et unique cause. Si l’on doit retenir quelque chose, c’est que la vie n’est jamais aussi simple, aussi ordonnée que cela.
On pourrait dire que cela a commencé lorsque notre grand-mère s’est mis en tête d’accomplir un dernier exploit. Ou quand Ocular a découvert quelque chose qui a retenu l’attention d’Arethusa, une tache aux détails intrigants sur une planète orbitant autour d’une autre étoile, et qu’Arethusa s’est sentie obligée de partager cette découverte avec notre grand-mère.
Ou était-ce quand Hector et Lucas ont décidé qu’il ne pouvait pas y avoir la moindre incongruité dans les comptes de la famille, même si, à l’époque, ce détail pouvait paraître insignifiant ? Ou lorsque Geoffrey a été rappelé en plein vol, arraché à son travail avec les éléphants, ramené à la maison par la mort de notre grand-mère ? Ou par sa décision de tout avouer à Sunday et le fait que cette dernière, plutôt que de rejeter son frère, ait choisi la voie du pardon ?
Il se pourrait même que cela remonte à l’instant où, dans l’ancienne Tanzanie, il y a un siècle et demi de cela, un bébé du nom d’Eunice Akinya a inspiré pour la première fois. Ou à la seconde suivante, lorsque ce bébé a poussé son premier cri, inaugurant une vie fondée sur l’impatience. Le monde n’allait jamais assez vite pour notre grand-mère. Elle regardait toujours par-dessus son épaule, lui hurlant après pour qu’il suive le rythme, jusqu’au jour où il l’a prise au mot.
Mais elle n’est pas devenue Eunice immédiatement. Elle est peut-être née en colère, mais ce n’est que lorsque sa mère l’a bercée dans le calme nocturne du Serengeti, sous le trait bien visible de la Voie lactée, qu’elle s’est mise à désirer ce qui était à jamais hors d’atteinte.
Toutes ces étoiles, Eunice. Toutes ces petites lumières de diamant. Tu peux les avoir si tu les veux vraiment. Mais tu dois d’abord être patiente, puis intelligente.
Et elle le fut. D’une patience et d’une intelligence sans bornes. Mais si sa mère avait fait d’elle Eunice, qui avait modelé sa mère ? Soya était née il y a deux siècles, dans un camp de réfugiés, à une époque où existaient encore famines et guerres, sécheresses et génocides. Qu’est-ce qui l’avait rendue assez coriace pour offrir au monde cette force de la nature, cette enfant qui deviendrait notre grand-mère ?
Nous ne le savions pas encore, évidemment. Les rares fois où nous pensions à elle, l’image qui nous venait était celle d’une silhouette froide et sévère qu’aucun d’entre nous n’avait jamais touchée et à laquelle nous n’avions pas même adressé la parole en personne. Depuis son orbite lunaire glaciale, isolée dans la prison de métal et de jungle qu’elle s’était construite elle-même, elle semblait appartenir à un autre siècle. Elle avait accompli des exploits grandioses et merveilleux – changé son monde et laissé une marque humaine indélébile sur d’autres – mais à une époque où elle était bien plus jeune, sans grand rapport avec cette grand-mère éloignée, grincheuse et indifférente. Au moment de notre naissance, ses meilleurs jours étaient derrière elle.
C’est ce que nous croyions, en tout cas. »  – La Terre bleue de nos souvenirs / Alastair Reynolds

« – ….Retourner dans la mer est une des plus anciennes aspirations humaines : bien plus vieille et accessible que le simple désir,plutôt enfantin, de voler. Nous n’avons jamais été censés voler, c’est l’apanage d’autres espèces . Mais nous venons tous de la mer.
– Si l’on remonte encore un peu dit Chiku, nous venons de la boue primordiale.» – Sous le vent d’acier / Alastair Reynolds

« — Pour Eunice, dit Goma en posant un caillou de la taille d’un poing sur le monticule. Que ces pierres relient sa mémoire à celle de ceux déjà passés dans le Souvenir. Qu’elles lui apportent la promesse des cieux noirs dont elle rêvait et le souvenir de la Terre bleue qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Elle s’appelait Eunice Akinya, et je suis de son sang. On la surnommait Senge Dongma, au visage de lion. Et je rapporterai ce cœur de lion à l’endroit où elle a grandi. » – Dans le sillage de Poseidon / Alastair Reynolds

Mon avis :

Cette trilogie, c’est la Saga de la famille Akyani qui a fait fortune grâce à la pugnacité d’Eunice Akyani, l’aïeule qui a lancé « Akyani Space ». Cette famille s’est posée au coeur de l’Afrique, au pied du Kilimandjaro, où se trouve la propriété familiale. Là vivent aussi des éléphants qui vont devenir des personnages importants de l’Histoire…

Cela commence au 22e siècle, l’Humanité a surmonté bien des avanies et est arrivée à une bonne stabilité et des colonies fonctionnent sur la Lune, Mars et un peu partout dans le Système solaire…

Ces livres nous emmènent de plus en plus loin dans l’espace et dans le temps, chaque volume a ses héros (Akyani, bien sûr) certains plus attachants que d’autres mais toujours intéressants.

A lire absolument pour les amateurs de SF et pour ceux qui veulent découvrir un futur plausible, humain, dangereux et merveilleux… J’y suis entrée et j’ai encore du mal à réaliser que j’en suis sortie 🙂 Il y avait longtemps qu’un bouquin de SF ne m’avait pas emportée si loin!

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Classé dans Littérature anglaise

Cérémonies barbares / Elizabeth George

 

Présentation de l’éditeur

La découverte, dans un cimetière de campagne, du corps nu et torturé d’un jeune pensionnaire de Bredgar Chambers fait voler en éclats la quiétude feutrée du prestigieux établissement.

Chargés d’élucider l’affaire, l’inspecteur Thomas Lynley et le sergent Barbara Havers vont enquêter dans l’école privée plusieurs fois centenaire, où les maîtres mots sont honneur et droiture. Qui a assassiné le petit Matthew Whateley, et pourquoi ? Comment se fait-il que son cadavre ait été retrouvé si loin de l’école ? Pourquoi, dûment muni d’une autorisation de sortie pour le week-end, a-t-il menti sur sa destination ? A mesure qu’ils interrogent pensionnaires et membres du personnel, les deux enquêteurs de Scotland Yard prennent conscience qu’il se passe des choses bizarres, voire monstrueuses, au sein de cette petite communauté de privilégiés.

 

Extraits

« Au début, ça n’avait pas été exactement le cas. La peur l’avait fait se taire. Car il n’avait pas fallu longtemps pour que le bruit se répande chez les petits quatrièmes : Matthew Whateley avait été torturé avant de mourir. Harry n’était pas particulièrement courageux, la peur de connaître le même sort que son ami avait suffi à lui faire tenir sa langue. Mais la peur avait bientôt cédé le pas au chagrin. Chagrin né du fait que Harry savait avoir joué un rôle décisif dans le malheur qui avait frappé son copain. »

« Elle examina la photo du garçonnet tandis que Lynley vidait le cendrier que Corntel et elle avaient réussi à remplir pendant l’entretien. Il l’essuya soigneusement à l’aide d’un mouchoir en papier.
— Seigneur, vous êtes de plus en plus intolérant par rapport au tabac, inspecteur, ronchonna Barbara. Vous voulez peut-être que je me fasse tatouer un F comme fumeur sur la poitrine ?
— Nullement. Mais de deux choses l’une : ou je nettoie le cendrier ou je me mets à le lécher sauvagement, de frustration. Le vider me semble encore la solution la plus acceptable.
Relevant la tête, il sourit. Bien qu’exaspérée, elle éclata de rire.
— Pourquoi avoir arrêté de fumer ? Pourquoi ne pas choisir de mourir prématurément comme nous autres, grands fumeurs ? Plus on est de fous, plus on rit. Vous connaissez le dicton. »

 

Mon avis

J’ai aimé les premiers romans policiers d’Elizabeth George dont fait partie ce livre paru en 1990. Les descriptions des lieux ne me gênent pas, elles mettent en place le décor, ses deux enquêteurs sont bien choisis, le contraste entre eux les stimule et ce bouquin-ci est particulièrement intéressant! Un peu d’humour allège un peu le côté sombre mais le suspense est maintenu jusqu’aux dernières pages…

A lire donc, avec – je crois – beaucoup de plaisir!

Je trouve dommage qu’à présent – est-ce pour respecter une mode? – cet auteur nous ponde des romans de plus de 500 pages avec tellement de personnages secondaires qu’on ne sait plus qui ils sont ni à quoi ils servent…

 

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Classé dans Littérature américaine (USA)

Inspecteur Wexford / Ruth Rendell

Voici mes romans préférés dans la série Inspecteur Wexford

Ces livres collent à l’actualité de l’époque (le premier date de 1992, le dernier de 2013) – dans plusieurs, les problèmes de société sont abordés ainsi que l’évolution de celle-ci ; la psychologie des personnages est très poussée et fait qu’on y croit. Tout cela reste très british et on se sent bien à Kingsmarkham, petite ville imaginaire mais conforme à l’idée qu’on se fait des petites villes anglaises…

Pour ceux qui aiment les polars « British » 🙂

J’ai particulièrement aimé Simisola (dont j’ai déjà parlé – voir le lien) pour le sujet mais j’ai lu les autres avec beaucoup de plaisir!

 

le-gout-du-risque« La maison surgit alors devant leurs yeux, et ils eurent un choc.
Les bois s’ouvrirent, tel un rideau que l’on écarte, et elle apparut, brillamment éclairée comme un décor de théâtre, noyée d’un clair de lune artificiel, vert et froid. Cela créait une impression étrangement dramatique. La maison luisait, miroitait dans un bain de lumière, découpée en relief sur un puits de ténèbres nébuleuses. La façade, elle, était piquetée de points lumineux orange – les carrés et les rectangles des fenêtres allumées. »

 

Massacre à Trancred Houle ! C’est la jeune Daisy, petite-fille de l’écrivain Davina Flory, l’une des victimes du carnage, qui a donné l’alerte. A l’inspecteur Wexford, très préoccupé en ce moment par ses rapports avec sa propre fille, de ressaisir un à un les fils de l’énigme. Peu à peu se reconstituent d’inquiétants arrière-plans : un drame familial, une passion amoureuse – de celles aveuglent- et aussi le braquage d’une banque, quelque temps plus tôt, au cours duquel le policier Caleb Martin a trouvé la mort…

Beaucoup

simisola

« Son visage lui faisait face en première page du journal du dimanche, qui passait pour un hebdomadaire sérieux. Et pas seulement son visage. La photographie les représentait, Burden et lui, attablés à la terrasse de l’Olive and Dove, mis à part qu’on ne voyait pas grand-chose de son compagnon. Impossible d’identifier Burden, sauf pour ceux qui le connaissaient bien. Lui, en revanche, était parfaitement ressemblant. Il souriait en portant à ses lèvres une pleine chope d’Heineken. Afin de prévenir tout doute éventuel, la manchette annonçait : Wexford pourchasse le meurtrier d’Annette, avec au-dessous cette légende : l’inspecteur principal, chargé du crime de Kingsmarkham, s’accorde un peu de détente en se payant une bonne pinte ».

La disparition de Mélanie, fille du médecin noir de Kingsmarkham, puis la découverte d’une jeune fille africaine, battue à mort, entraînent l’inspecteur Wexford dans l’une des enquêtes les plus troublantes de sa carrière.
C’est que la petite ville a bien changé depuis le temps de ses débuts. Le chômage, l’exclusion, l’immigration sèment l’inquiétude, avivent les préjugés de toute sorte. Wexford sait qu’il s’avance en terrain piégé. En même temps que nous dénouons un à un les fils d’une affaire des plus complexes, nous entrons sur ses pas dans les mystères et les tabous de Kingsmarkham.
Une jeune fille est morte loin de son pays, sans existence légale, sans amis, sans parents, livrée à tous les abus.
Elle s’appelait Simisola…

Simisola / Ruth RENDELL

Passionnément

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« Il marcha parmi les marronniers, les grands hêtres gris à l’écorce rugueuse et les chênes aux branches couvertes de lichen vert. Au-delà de l’étendue d’herbe tondue par les lapins, les arbres, plus clairsemés, déployaient leurs branches. Il s’aperçut que le tussilage avait fleuri, plus tôt que les fleurs sauvages. Il avait vu, dans sa jeunesse, des fritillaires bleues dans ces sous-bois, des plantes si localisées qu’on en trouvait seulement dans un rayon de quinze kilomètres autour de Kingsmarkham ; mais c’était il y a bien longtemps. Quand je prendrai ma retraite, avait-il dit à sa femme, j’irai m’installer à Londres pour ne pas assister à la destruction de la campagne. »

 

Pas plus que l’ensemble des habitants de Kingsmarkham, l’inspecteur Wexford n’est heureux de voir disparaître le joli bois de Framhurst, asile d’une faune devenue rare, menacé par la construction d’une voie rapide. Mais lorsqu’on y découvre un cadavre, l’enquête policière prend le pas sur la défense de l’environnement. Et quand un mystérieux groupe écologiste enlève cinq personnes, dont l’épouse de Wexford, l’affaire tourne au cauchemar…
Aucune cause, même la plus noble, n’est à l’abri des dérives extrémistes. Ni d’intérêts moins élevés et plus concrets : ceux, par exemple, des propriétaires d’un domaine voisin, dont la valeur risque de chuter…

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sans-dommage-apparent« Mais ce n’était pas fini, l’homme ne changerait pas. Fay aurait à nouveau le visage meurtri et les yeux au beurre noir, ou même les bras cassés. Peut-être pas ce soir ou demain, mais la semaine prochaine, ou celle d’après. Cela ne cesserait que s’il la tuait ou si elle le quittait. Et si elle s’en allait, il la poursuivrait. Jamais Wexford ne s’était senti aussi impuissant. »

 

A Kingsmarkham, des jeunes filles disparaissent mystérieusement puis réapparaissent quelques jours plus tard. Droguées, elles ne peuvent donner aucune indication précise sur leur détention. Dans cette atmosphère d’angoisse générale, un détenu condamné pour pédophilie est remis en liberté, ce qui ne fait qu’accroître l’inquiétude des habitants de Kingsmarkham.
Responsable de ces deux affaires, Wexford enquête dans la cité où s’est installé le pédophile et où habite l’une des jeunes filles enlevées. Très vite, les événements prennent un tour dramatique, et deux meurtres successifs sont commis…

4-tres-bon

promenons-nous-dans-les-bois« Un homme tout de blanc vêtu, chemise à col ouvert, pantalon et souliers blancs, s’avança à grands pas jusqu’au milieu du cercle. Alors les gens se mirent à chanter, entonnant un air exaltant qui aurait pu être un hymne, un chœur d’opéra ou de comédie musicale. Quand ils eurent terminé, ils tapèrent dans leurs mains en rythme. Le battement cessa lorsque l’homme en blanc pris la parole.
Il demanda d’une voix vibrante :
– Y a-t-il des esprits malins qui vous tourmentent ? Y a-t-il quelqu’un ici qui soit possédé par un mauvais esprit ?
(…)
Un nuage masqua la lune, provoquant un nouveau soupir dans la foule, ou plutôt un cri d’étonnement étouffé. Un frisson parcourut les assistants, comme une rafale de vent froissant un champ de blé.
– Voyez les esprits malins, mes enfants ! Voyez-les dans le ciel voler devant la lune ! Voyez Astarot, le démon, celui dont la lune est le séjour ! »

 

Tandis que des inondations ravagent le sud de l’Angleterre, trois personnes disparaissent dans des circonstances mystérieuses : deux adolescents, Giles et Sophie Dade, ainsi que Joanna Troy, la jeune femme chargée de veiller sur eux le temps d’un week-end. L’inspecteur Wexford, responsable de l’enquête, est intrigué par la personnalité trouble de Joanna et privilégie la piste de l’enlèvement.

Mais, quelques semaines plus tard, le cadavre de la jeune femme est retrouvé au fond d’une carrière. Les enfants Dade, eux, demeurent introuvables. L’enquête piétine : témoignages contradictoires, absence de preuves, mobile insaisissable…
Une fois encore, Ruth Rendell déploie son talent unique pour explorer les complexités de l’âme humaine. A travers le regard perspicace de Wexford, elle lève le voile sur les ravages du mensonge et de l’égoïsme.

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« George Marshalson avait mal dormi. Il dormait toujours mal lorsque sa fille sortait. Il s’était couché juste après son départ, s’était assoupi pendant une heure ou deux, puis s’était réveillé miné par une sourde angoisse, la présence de Diana à son côté ne le rassurant plus. On était au mois d’août, l’air était humide et chaud malgré les fenêtres ouvertes. Il resta allongé, écoutant les bruits de la nuit : le faible clapotis de la rivière stagnante, la plainte sinistre d’un oiseau dont il ignorait le nom. »

 

L’inspecteur Wexford enquête sur l’assassinat de deux jeunes filles. Il imagine combien ce serait terrible s’il apprenait que l’une de ses filles a été assassinée, Sylvia, en particulier, qui élève seule deux enfants et qui en attend un troisième…

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« Notre éducation ne nous permet pas d’aborder ce sujet dans notre communauté. Ce serait sans doute moins pénible si nous pouvions en parler, mais personne ne le fait. Au mieux, il arrive qu’une jeune fille demande à une autre : « est-ce que tu as été excisée ? »

 

En cherchant des truffes avec son chien, un homme tombe sur des restes humains ensevelis. L’autopsie révèle qu’il s’agit d’un homme mort depuis une dizaine d’années, mais rien ne permet de déterminer son identité ou la cause de son décès. L’inspecteur Wexford et son équipe sont confrontés à un défi de taille quand ils découvrent la liste impressionnante des personnes disparues durant cette période. Leur tâche se complique lorsqu’un second corps est retrouvé sur le même site. Pour savoir si les deux affaires sont liées, Wexford doit explorer le passé d’une petite communauté fermée, où chacun garde jalousement ses secrets et où les gens disparaissent sans laisser de traces, ni chair ni sang…

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« Parfois, il en venait même à penser non qu’il s’était trompé ou qu’il avait eu tort, mais qu’il devait lâcher prise, que la justice ne peut pas toujours triompher, et que certains criminels, peut-être même beaucoup, ne sont jamais punis pour leurs actes. »

 

L’inspecteur Wexford avait presque réussi à se convaincre qu’il ne verrait plus jamais la silhouette trapue d’Eric Targo. Des années plus tôt, lorsqu’il débutait dans la police, une femme avait été retrouvée étranglée dans sa chambre. Si la rumeur désignait le mari comme coupable, personne n’avait été condamné pour ce meurtre. Mais une autre femme avait ensuite connu le même sort. Wexford avait toujours eu l’intuition que l’assassin continuait de rôder, et qu’il n’était autre que Targo, un psychopathe récidiviste. Or celui-ci est de retour à Kingsmarkham, plus arrogant et provocant que jamais. L’occasion pour Wexford de mettre enfin la main sur son plus vieil ennemi ?

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« Ah, les femmes et leurs vêtements ! songea Wexford. Tout n’était pas superflu, évidemment ; en attendant, les principes qui gouvernaient leur garde-robe le dépassaient. Un imperméable, d’accord ; mais cinq ? Deux ou trois robes « habillées » pour sortir, il pouvait le concevoir, mais quinze ? Sans compter les jupes, les tailleurs, les pantalons par dizaines, les pulls et les innombrables hauts… »

 

L’impossible s’est produit : l’inspecteur Wexford a pris sa retraite ! Or une rencontre inattendue avec une ancienne connaissance, le commissaire Ede, va bouleverser ses plans. Les corps de deux femmes et d’un homme ont été découverts dans la cave à charbon d’une maison cossue de St John’s Wood à Londres. Rien ne permet de les identifier, mais on a trouvé dans la veste de l’homme des bijoux d’une valeur de quarante mille livres. Intrigué, Wexford accepte d’aider le commissaire, tout en menant une enquête parallèle sur le maniaque qui a attaqué sa fille en plein jour. Il est loin de se douter des périls qu’il va affronter une fois la cave à charbon vidée.

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« Reginald Wexford était assis dans un fauteuil en rotin , sous le soleil automnal , occupé à ce que quantité d’hommes et de femmes projettent de faire une fois à la retraite , mais qu’ils sont trop peu nombreux à mettre en pratique , s’attaquer à l’histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain de Gibbon . »

 

La petite communauté de Kingsmarkham est en émoi : on a tué Sarah Hussain, la révérende. Certes, cette femme d’origine indienne, récemment convertie et mère d’une enfant au père inconnu, n’attirait pas que des louanges sur sa personne. De là à l’étrangler dans son presbytère… Cela ne ressemble pas aux mœurs paisibles de la communauté. L’inspecteur Burden demande l’aide de son prédécesseur et ami, Reginald Wexford, pour résoudre cette délicate enquête. Fasciné par le mystère qui entoure à la fois la mort de Sarah et sa vie, Reginald sort de sa retraite pour partir sur les traces de ce « rossignol sans jardin ».

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Séduction / Karin Slaughter

1507-1« L’inspecteur Leo Donnelly, son coéquipier d’autrefois, quand elle appartenait encore à la police de la ville d’Atlanta, était debout de l’autre côté de la clôture, le souffle court. Le vent ouvrait le veston de son costume marron bon marché.

– Emma va bien. Nous avons amené un serrurier. Ses mots étaient lourds et lents, comme des gouttes de mélasse tombant par les trous d’une passoire. Il prit un ton encourageant : Allez, viens. Emma a besoin de sa maman.

Faith regarda derrière lui. Il y avait des flics partout. Des uniformes bleu marine, flous, qui passaient au crible la maison, examinaient la cour. Par les fenêtres, elle suivit la progression de l’unité d’intervention, de pièce en pièce, armes levées en l’air. Des voix criaient : « Personne ici », au fur et à mesure que les hommes ne trouvaient rien. Des sirènes emplissaient l’air, comme si elles se faisaient concurrence. Véhicules de patrouille. Ambulance. Voiture de pompiers.

L’appel avait bien été entendu. Code 30. Un policier a besoin d’une assistance d’urgence.
Trois hommes abattus. Son bébé enfermé dans une remise. Sa mère disparue.
Faith s’assit sur ses talons. Elle prit sa tête entre ses mains tremblantes. Elle aurait voulu ne pas pleurer. »

 

Evelyn, la mère de Faith Mitchell, a passé quarante ans dans la police avant de prendre sa retraite. Elle répond toujours au téléphone. Sauf aujourd’hui. En arrivant chez elle, Faith découvre l’empreinte d’une main ensanglantée sur la porte. Elle semble oublier ce qu’elle a appris à l’école de police et bondit à l’intérieur en brandissant son pistolet : un homme gît au sol et un autre est tenu en otage dans la chambre. Aucune trace de sa mère. Pour la retrouver, Faith aura besoin de l’aide de Will Trent, son coéquipier, et du médecin urgentiste Sara Linton. Désormais, elle n’est plus une simple policière, elle est aussi un témoin, et, bientôt, une suspecte. Corruption financière, chantage, meurtres – son enquête dérange et menace de révéler ce que l’on cherche si soigneusement à étouffer. Et si, pour s’en sortir, Faith devait accepter que la vérité soit tue à jamais ?

 

Une enquête pleine de rebondissements, où on apprend pas mal de choses sur le passé des personnages de la série… Peut-on oublier le passé ou bien revient-il toujours nous percuter? C’est la question à laquelle Will et Sara vont devoir répondre afin d’aider Faith…
Bon, très bon thriller, comme toujours Karin Slaughter nous emporte avec brio vers la révélation finale…

4-tres-bon

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Broken / Karin Slaughter

will-trent-tome-4-broken-812269« Combien de temps tiendrait-elle avant de perdre connaissance ? Combien de temps vivrait-elle l’horreur avant de mourir ? Elle ferma les yeux, songeant à l’eau qui l’entourait, l’engloutissait. Elle serait si froide qu’au début elle éprouverait une sensation de chaleur. On ne peut pas vivre longtemps sans respirer. On perd connaissance. Peut-être serait-elle prise de panique et tomberait-elle dans une sorte d’inconscience hystérique. À moins qu’on ne se sente vivre, fouettée par une giclée d’adrénaline, et qu’on ne se débatte comme un écureuil pris au piège. »

 

Le corps d’une jeune femme assassinée de manière atroce est découvert dans un lac du Comté de Grant.
Quelques heures plus tard, Tommy Braham, l’assassin présumé, un attardé mental, est arrêté après avoir grièvement un policier lancé à ses trousses. Incarcéré, il passe aux aveux et se suicide dans sa cellule. Sur les murs, son ultime message, comme un appel au secours : « Pas moi ».
Sara Linton, l’ancien médecin légiste du Comté de Grant, retourne pour la première fois dans la ville où son mari policier a été tué. Rongée par la culpabilité car Tommy a été l’un de ses patients, Sara se lance dans une enquête désespérée, persuadée que les enquêteurs locaux cachent la vérité.
Elle demande l’aide de Will Trent, l’agent fédéral du Georgia Bureau of Investigation : les deux enquêteurs vont devoir se confronter à des policiers corrompus et impitoyables.
Ainsi qu’à un redoutable tueur…

 

Sara Linton revient à Grant County. Elle va se retrouver malgré elle mêlée à une enquête où intervient Will Trent.
On dirait bien que l’auteur entame une série où ses deux personnages préférés se retrouvent ensemble… amis? ou plus…
Comme d’habitude Karin Slaughter signe un excellent thriller bien ficelé, passionnant, qu’on a du mal à lâcher tant on a envie de connaître la suite – et la fin!

4-tres-bon

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Sous la glace / Louise Penny

1413791-gf« Gamache avait devant lui une image de trois femmes âgées, les bras délicatement entrelacés. C’était une oeuvre étonnamment complexe, avec des couches de photographie, de peinture et même d’écriture. Au milieu, Em, penchée en arrière, riait avec abandon, et les deux autres la soutenaient en riant elles aussi. Ce moment d’intimité surpris dans la vie de trois femmes témoignait d’une grande complicité entre elles. L’oeuvre rendait parfaitement bien leur amitié et leur interdépendance. Elle chantait l’amour et l’affection qui vont au-delà des repas agréables et des anniversaires dont on se souvient. Gamache avait l’impression de regarder dans l’âme de chacune, et la combinaison des trois était presque trop belle.
– Je l’ai appelé Les Trois Grâces, dit Clara.
– C’est parfait, murmura Gamache.
– Mère est la foi, Em l’Espérance et Kaye la Charité. J’en avais assez de voir les Grâces toujours représentées sous les traits de belles jeunes filles. Je crois que la sagesse vient avec l’âge, la vie et la douleur. Et le fait de savoir ce qui compte.
– Le tableau est-il terminé ? On dirait qu’il y a de la place pour une autre.
– Vous êtes très perspicace. ll est terminé, mais, dans chacune de mes oeuvres, j’essaie de laisser un peu d’espace, une sorte de fêlure.
– Pourquoi ?
– Pouvez-vous lire ce qui est écrit au fond, derrière elles ?
Elle fit un signe de tête en direction du tableau.
Gamache se pencha en avant; chaussa ses lunettes et lut à haute voix.

« Ring the bells that still can ring
Forget your perfect offering
There’s a crack in everything
That’s how the light gets in.

(Sonnez les cloches qui peuvent encore sonner,
Oubliez l’offrande parfaite,
Il y a en toute chose une fêlure
Par laquelle la lumière pénètre.) »

 

Lorsque l’inspecteur Armand Gamache est chargé d’enquêter sur un nouveau meurtre survenu au sein de la petite communauté de Three Pines, il ne lui faut pas longtemps pour comprendre que la victime ne manquera à personne.

D’ailleurs, personne ne l’a vue se faire électrocuter en plein milieu d’un lac gelé lors d’une compétition de curling. Pourtant, il y a forcément eu des témoins…

 

La présentation de l’éditeur nous dit : « Un deuxième roman qui confirme que Louise Penny est l’héritière naturelle d’Agatha Christie. » 
J’ai déjà entendu et lu ce commentaire bien des fois… et chaque fois je me disais : non, ce n’est pas ça… Par contre, ici, on s’approche… Louise Penny sait approfondir la psychologie de ses personnages et nous les rendre « présents » au point qu’on se dit : oui, ils doivent bien exister… Et certes, ils existent – quelque part dans le monde, sous un autre nom…

Passionnément

 

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Classé dans Littérature canadienne (anglophone)

En plein coeur (Nature morte) / Louise Penny

book_enplein« A la campagne, la mort vient sans invitation, en plein jour. Elle prend des pêcheurs dans leurs chaloupes. Elle saisit des enfants par les chevilles alors qu’ils nagent. En hiver, elle les appelle sur une pente trop abrupte pour leur habileté naissante et croise les extrémités de leurs skis. Elle attend sur la rive, là où il n’y a pas si longtemps la neige rencontrait la glace, mais où maintenant, à l’insu des yeux brillants, un peu d’eau touche la rive, et le patineur élargit un peu trop ses ronds. »

En plein cœur débute en automne, au Québec, alors qu’on découvre le cadavre d’une villageoise adorée de tous, un dimanche d’Action de grâce. L’inspecteur-chef Armand Gamache, qui dirige l’escouade des homicides de la Sûreté du Québec, est chargé de l’enquête.

Ce meurtre est déroutant. Qui voudrait voir morte une vieille dame aussi gentille? Le mystère s’épaissit à mesure que l’on met au jour des œuvres d’art que la victime a longtemps gardées secrètes. Rustiques, primitives et troublantes, ces peintures touchent différemment tous ceux qui les voient.

Le meurtrier est-il dissimulé dans le tableau? Son mobile l’est-il également? Est-ce un pur hasard si la victime avait décidé, quelques jours avant le meurtre, d’exposer son œuvre pour la première fois?

À mesure que l’inspecteur-chef Gamache approfondit son enquête, il découvre de sombres secrets enfouis et déterre d’affreux souvenirs. Quelque part, dans le joli village de Three Pines, quelqu’un n’est pas ce qu’il paraît être.

Le premier livre de Louise Penny que je lis mais ce ne sera pas le seul…

J’ai aimé le petit village de Three Pines, ses habitants tous différents mais attachants, les mini ou maxi drames cachés dans leurs vies et l’exotisme (eh oui!) du français du Québec (l’auteur écrit en anglais mais la traduction sonne juste – j’ai lu l’édition québecoise, je suppose que l’édition française, parue sous le titre Nature morte, est la même (pourquoi changer le titre?) et, par pitié, que les éditions Actes Sud arrêtent ces affreuses couvertures noires et rouges qui me rebutent…

L’intrigue est bien ficelée, j’ai hésité jusqu’au bout, je n’ai compris qu’à quelques pages de la fin… L’écriture agréable et fluide, vraiment un plaisir! Je vais de ce pas me procurer la seconde enquête d’Armand Gamache 🙂    

Passionnément

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Classé dans Littérature canadienne (anglophone)