Archives de Tag: Humanité

Les enfants de la Lune / Jack Williamson

Présentation de l’éditeur :

Trois astronautes ont vu et examiné quelque chose de totale­ment incompréhensible sur la Lune. Mais ils l’ont vu chacun d’une manière différente. Pour l’un, une montagne d’or ; pour l’autre, un fort hérissé d’armes ; pour le dernier, une base spa­tiale avec des astronefs. Et ils ont ramassé sur les lieux d’étranges cristaux noirs…
Peu après leur retour sur la Terre, ils engendrent des enfants — les « enfants de la Lune », ou plutôt des cristaux de Lune ramenés par leurs pères. Deux, un garçon et une fille, sont d’une beauté surnaturelle, le troisième est un monstre quasi-animal. Prodigieusement doués et précoces, ils découvriront bientôt qu’ils représentent le seul espoir qu’a l’humanité de survivre à l’invasion d’accablantes forces extra-terrestres…
Depuis 1928, Jack Williamson est l’un des plus célèbres écrivains de science-fiction. Mais le temps n’a en rien atteint la puissance d’imagination de l’auteur de la Légion de l’Espace et de tant d’autres aventures aussi complexes que fantastiques. Avec Les enfants de la Lune, il s’est réellement surpassé.

Extrait :

« Personne n’avait connaissance d’un terminus transgalactique. Je me dis que le missile messager était resté sur la lune pendant soixante millions d’années sans résultat et que les enfants étaient nés pour rien. Je pensai que nous avions perdu la course pour arrêter le conflit des biocosmes. »

Mon avis :

Relecture de ce roman, lu il y a bien longtemps (20 ans?) et qui était, dans mon souvenir, celui qui m’avait le mieux plu de Jack Williamson. Cela s’est confirmé, quoique l’histoire soit assez étrange, on y entre et une fois qu’on est pris dedans, on ne décroche plus… on en sort finalement un peu halluciné et on a du mal à reprendre pied dans la réalité…
Détail que je trouve important la couverture est atroce et ne représente en rien le contenu!

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Dissidence / Jean-Marc De Vos

DISSIDENCE :
Action ou état de ceux qui se séparent d’une communauté.
Entrer, être en dissidence.
Synonymes : schisme, scission, sécession, séparation…

Présentation de l’éditeur :

Des milliardaires abandonnent leurs empires industriels à des inconnus. Un mystérieux rayon envoyé depuis Phobos met hors service un satellite météo américain. À Monaco, qui sont ces « Éveillés » convoqués par la richissime Émilie Germain-Rozet pour activer le plan Dissidence ? 

Et pendant que se développe un complot qui menace la planète, un commissaire alcoolique et une inspectrice suspectée de corruption sont associés pour une enquête bancale relative au mal-être d’un financier belge. Comment cet improbable et pathétique duo pouvait-il se douter que le destin de l’humanité reposait entre ses mains ?

Extraits :

« Le lendemain matin, le président des États-Unis tweetait à destination de toute la planète : « Les Martiens ont détruit un de nos satellites militaires avec un rayon de la mort. Que tout le monde reste calme, je gère la situation avec la Space Force. »
En quelques minutes, plus personne n’arriva à se connecter à sa messagerie, sur les médias en ligne ou à n’importe quoi desservi par internet : les réseaux saturaient, au bord de la rupture. Nul n’avait prévu que cinq milliards de terriens chercheraient à avoir accès aux mêmes sites en même temps. Il ne restait que les chaînes de télé pour relayer l’information. Et quelle information ! »

« — Voyons, Sentinelle, le risque zéro n’a jamais existé. Regardez à quoi nous avons résisté au fil des âges.
— J’en suis d’autant plus consciente que j’y étais, contrairement à vous. Même si les trois quarts de l’humanité disparaissaient, nous survivrions sans aucune perte. Au-delà, la question devient plus délicate et nous sommes justement confrontés à un danger de cet ordre. En outre, tout indique que nous abordons une ère de barbarie qui pourrait durer un millénaire. Avons-nous envie de goûter à nouveau à la rusticité des siècles passés ? Je conçois que nous y avons puisé certaines expériences, mais de là à rejouer le film une seconde fois, il y a un pas que je ne franchirai pas.
— Admettons, reprit Ava. Toutefois, activer la Dissidence sans entreprendre les phases intermédiaires… »

Mon avis :

Une fois de plus, Jean-Marc De Vos explore notre – possible? – futur proche avec une imagination extraordinaire. Que se passerait-il si? C’est la question de base de la SF… C’est une question que l’auteur pose de façon inattendue dans ce roman!

C’est le 4e roman de Jean-Marc De Vos que je lis et j’éprouve chaque fois la même difficulté à fermer le livre avant d’avoir terminé 🙂 le suspense attire et on se dit « bon, je vais encore lire quelques pages… », et voilà comment on lit jusqu’à 2 ou 3 heures du matin 🙂

J’ai aimé :
– L’idée de base dont je ne vous parlerai pas – il faut le découvrir soi-même… à la fin du roman 😉
– Les dialogues qui donnent une vitalité au texte
– Les personnages qui ne sont pas des héros mais auxquels on s’attache car ils sont parfaitement plausibles…
– L’humour (noir toujours…)
– La conclusion… inattendue? peut-être pas mais qui laisse songeur tout de même et qui ouvre une réflexion…

Et, comme pour le précédent des romans de Jean-Marc De Vos je dirai :
Pour tous ceux qui aiment la SF et une bonne histoire bien racontée avec un bon suspense et une plume alerte…

❤ ❤ ❤ ❤

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Djaarhs! / Jean-Marc De Vos

Présentation de l’éditeur :

Comment une poignée d’extraterrestres pourrait-elle piller toutes les richesses d’une planète et asservir tous ses habitants ? 
Les Djaarhs, eux, le savent. Les Hommes le découvriront à leurs dépens. Pendant que l’humanité s’enfonce de jour en jour dans le désespoir, l’idée même de résister s’efface des esprits. Seule demeure la règle : obéir ou mourir. 
Dans cet univers dystopique, le destin de l’humanité se joue dans les relations ambiguës entre un général américain nostalgique des Confédérés, un mafieux bolivien qui se prend pour Scarface, un professeur déchu de l’académie des sciences, une troublante apparatchik russo-cubaine et le très mystérieux « Monsieur », qui détient les clefs de la résistance. Et perdu au milieu de la partie, quel rôle tient réellement Angelo Presti, devenu malgré lui le tout puissant « Consul de Djariha » ? 
Si, au moins, les Djaarhs avaient installé leur QG dans un autre endroit que le centre de Bruxelles, en plein milieu de la cour d’honneur du palais royal…

DJAARHS nous emmène tambour battant dans un récit noir, non sans une touche d’humour grinçant qui dresse un portrait glaçant de notre société dont personne ne sortira indemne.

Extrait :

« Le contact historique ne produisit pas de bruit, ne déplaça aucune poussière. Le cylindre brillant se dressait au milieu de la cour d’honneur du palais royal, aussi inerte et banal qu’une oeuvre d’art moderne installée là par un artiste en manque d’inspiration. Angelo attendait, espérant qu’elle explose en un mémorable feu d’artifice, ou qu’elle se transforme en une structure surprenante, ou que survienne n’importe quoi plutôt que… ça. Mais il ne se passa rien.« 

Mon avis :

Dans ce roman, l’auteur imagine une fin du monde due à une invasion d’Aliens. Plus avancés que nous dans la technologie et la biologie, ils se servent de cela pour asservir les Terriens. Ce sont des insectoïdes et ils sont impitoyables…
J’ai aimé :
– Les personnages d’abord les Aliens : Hadès, Cerbère, Ares, Vulcain, Hermès (qui ont choisi leurs noms dans la mythologie grecque).
Puis les Terriens parfois un peu caricaturaux mais bien pensés (un anti-héros qui plaît – Docteur Angelo Presti ; une femme forte et intelligente – Aurora Tikhonova ; un militaire type fidèle en amitié – Général Paterson ; un chef de la mafia parfaitement odieux – Diego Morales ; un scientifique presque invisible – Professeur Ilich Palatine + des personnages secondaires bien typés…
Et les noms de tous ces personnages ont leur importance…
– Les détails sur notre civilisation qui donnent à réfléchir
– De l’humour (noir évidemment)
– Beaucoup de dialogues très naturels (on imagine le film)
– Ni trop court, ni trop long…

J’AI AIME TOUT EN FAIT…
J’ai lu ce roman d’une traite, pas moyen de le lâcher…
Pour tous ceux qui aiment la SF et une bonne histoire bien racontée avec un bon suspense et une plume alerte…

Ce livre m’a fait penser à deux (très anciens) roman post-apocalyptiques lus dans mes jeunes années et dont j’ai d’excellents souvenirs :
– Révolte des Triffides / John Wyndham
– La peur géante / Stefan Wul

J’attendrai à présent avec impatience le bouquin suivant de Jean-Marc De Vos…

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Les enfants de Poseidon / Alastair Reynolds

Présentation de l’éditeur :

1 – La Terre bleue de nos souvenirs

22e siècle. Le Mécanisme sait tout. Où vous êtes, à quoi vous pensez. Geoffrey et Sunday Akinya savent que garder un secret peut s’avérer dangereux. Leur famille a profité de l’essor économique de l’Afrique. Eux l’ont rejeté en bloc. Geoffrey travaille sur l’intelligence animale au Kilimandjaro et Sunday mène une carrière artistique sur la Lune, hors de portée du Mécanisme. Mais en mourant, leur grand-mère laisse un secret qui va les lancer dans une course désespérée… sous l’œil impassible du Mécanisme.

2 – Sous le vent d’acier

L’une vit sur Terre dans un monde qui change tandis que l’humanité explore de nouveaux modes d’existence.
L’autre est partie dans l’espace lointain enquêter sur l’ultime périple d’Eunice Akinya et sa découverte d’une science physique révolutionnaire.
La troisième voyage à bord d’un vaisseau générationnel à des années-lumière de la Terre, vers une planète abritant un fascinant labyrinthe extraterrestre.

Toutes trois sont une seule personne : Chiku Akinya, et revêtent une importance capitale pour notre avenir dans l’espace. Et toutes trois sont en grave danger…

3 – Dans le sillage de Poseidon

200 ans après la chute du Mécanisme, la société humaine a recouvré une certaine stabilité. On trouve des colonies sous les océans, partout dans le système solaire et même au-delà. Seule la présence insidieuse des Gardiens menace toujours les voyages interstellaires. Cependant, lorsqu’un message radio apparemment impossible parvient à la planète Creuset, tout change. « Envoyez Ndege » : le message semble provenir d’une région non explorée de l’espace. Qui peut bien en être l’auteur ? Et pourquoi mentionner Ndege Akinya, la scientifique tombée en disgrâce ? Afin d’obtenir des réponses, l’une des expéditions les plus audacieuses de l’Histoire est lancée, s’aventurant plus loin dans l’espace qu’on ne l’avait encore jamais osé…

Extraits :

« Il est nécessaire d’évoquer les débuts. Et, avant tout, comprenez bien ceci. Ce qui nous a conduits à cet instant, à cette annonce, ne résulte pas d’une seule et unique cause. Si l’on doit retenir quelque chose, c’est que la vie n’est jamais aussi simple, aussi ordonnée que cela.
On pourrait dire que cela a commencé lorsque notre grand-mère s’est mis en tête d’accomplir un dernier exploit. Ou quand Ocular a découvert quelque chose qui a retenu l’attention d’Arethusa, une tache aux détails intrigants sur une planète orbitant autour d’une autre étoile, et qu’Arethusa s’est sentie obligée de partager cette découverte avec notre grand-mère.
Ou était-ce quand Hector et Lucas ont décidé qu’il ne pouvait pas y avoir la moindre incongruité dans les comptes de la famille, même si, à l’époque, ce détail pouvait paraître insignifiant ? Ou lorsque Geoffrey a été rappelé en plein vol, arraché à son travail avec les éléphants, ramené à la maison par la mort de notre grand-mère ? Ou par sa décision de tout avouer à Sunday et le fait que cette dernière, plutôt que de rejeter son frère, ait choisi la voie du pardon ?
Il se pourrait même que cela remonte à l’instant où, dans l’ancienne Tanzanie, il y a un siècle et demi de cela, un bébé du nom d’Eunice Akinya a inspiré pour la première fois. Ou à la seconde suivante, lorsque ce bébé a poussé son premier cri, inaugurant une vie fondée sur l’impatience. Le monde n’allait jamais assez vite pour notre grand-mère. Elle regardait toujours par-dessus son épaule, lui hurlant après pour qu’il suive le rythme, jusqu’au jour où il l’a prise au mot.
Mais elle n’est pas devenue Eunice immédiatement. Elle est peut-être née en colère, mais ce n’est que lorsque sa mère l’a bercée dans le calme nocturne du Serengeti, sous le trait bien visible de la Voie lactée, qu’elle s’est mise à désirer ce qui était à jamais hors d’atteinte.
Toutes ces étoiles, Eunice. Toutes ces petites lumières de diamant. Tu peux les avoir si tu les veux vraiment. Mais tu dois d’abord être patiente, puis intelligente.
Et elle le fut. D’une patience et d’une intelligence sans bornes. Mais si sa mère avait fait d’elle Eunice, qui avait modelé sa mère ? Soya était née il y a deux siècles, dans un camp de réfugiés, à une époque où existaient encore famines et guerres, sécheresses et génocides. Qu’est-ce qui l’avait rendue assez coriace pour offrir au monde cette force de la nature, cette enfant qui deviendrait notre grand-mère ?
Nous ne le savions pas encore, évidemment. Les rares fois où nous pensions à elle, l’image qui nous venait était celle d’une silhouette froide et sévère qu’aucun d’entre nous n’avait jamais touchée et à laquelle nous n’avions pas même adressé la parole en personne. Depuis son orbite lunaire glaciale, isolée dans la prison de métal et de jungle qu’elle s’était construite elle-même, elle semblait appartenir à un autre siècle. Elle avait accompli des exploits grandioses et merveilleux – changé son monde et laissé une marque humaine indélébile sur d’autres – mais à une époque où elle était bien plus jeune, sans grand rapport avec cette grand-mère éloignée, grincheuse et indifférente. Au moment de notre naissance, ses meilleurs jours étaient derrière elle.
C’est ce que nous croyions, en tout cas. »  – La Terre bleue de nos souvenirs / Alastair Reynolds

« – ….Retourner dans la mer est une des plus anciennes aspirations humaines : bien plus vieille et accessible que le simple désir,plutôt enfantin, de voler. Nous n’avons jamais été censés voler, c’est l’apanage d’autres espèces . Mais nous venons tous de la mer.
– Si l’on remonte encore un peu dit Chiku, nous venons de la boue primordiale.» – Sous le vent d’acier / Alastair Reynolds

« — Pour Eunice, dit Goma en posant un caillou de la taille d’un poing sur le monticule. Que ces pierres relient sa mémoire à celle de ceux déjà passés dans le Souvenir. Qu’elles lui apportent la promesse des cieux noirs dont elle rêvait et le souvenir de la Terre bleue qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Elle s’appelait Eunice Akinya, et je suis de son sang. On la surnommait Senge Dongma, au visage de lion. Et je rapporterai ce cœur de lion à l’endroit où elle a grandi. » – Dans le sillage de Poseidon / Alastair Reynolds

Mon avis :

Cette trilogie, c’est la Saga de la famille Akyani qui a fait fortune grâce à la pugnacité d’Eunice Akyani, l’aïeule qui a lancé « Akyani Space ». Cette famille s’est posée au coeur de l’Afrique, au pied du Kilimandjaro, où se trouve la propriété familiale. Là vivent aussi des éléphants qui vont devenir des personnages importants de l’Histoire…

Cela commence au 22e siècle, l’Humanité a surmonté bien des avanies et est arrivée à une bonne stabilité et des colonies fonctionnent sur la Lune, Mars et un peu partout dans le Système solaire…

Ces livres nous emmènent de plus en plus loin dans l’espace et dans le temps, chaque volume a ses héros (Akyani, bien sûr) certains plus attachants que d’autres mais toujours intéressants.

A lire absolument pour les amateurs de SF et pour ceux qui veulent découvrir un futur plausible, humain, dangereux et merveilleux… J’y suis entrée et j’ai encore du mal à réaliser que j’en suis sortie 🙂 Il y avait longtemps qu’un bouquin de SF ne m’avait pas emportée si loin!

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Classé dans Littérature anglaise

A la croisée des mondes (His Dark Materials) / Philip Pullman


Quatrièmes de couvertures :

1 – Les royaumes du Nord (Northern Lights)

Ce n’était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son dæmon Pantalaimon, parmi les Érudits de Jordan College, passant ses journées à courir dans les rues d’Oxford à la recherche éperdue d’aventures.
Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d’une extraordinaire particule. D’une taille microscopique, la Poussière – que l’on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord – est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises…
Jetée au coeur d’un terrible conflit, Lyra sera forcée d’accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s’opposent des forces que nul ne l’avait préparée à affronter.

2 – La tour des Anges (The Sublte Knife)

Ayant franchi le pont entre les mondes édifié par Lord Asriel, son père, l’intrépide Lyra se retrouve dans la cité de Cittàgazze, la ville au-delà de l’aurore, où des spectres mangeurs d’âmes rôdent dans les rues, où les lointains battements d’ailes des anges résonnent au-dessus d’une mystérieuse tour. Mais Lyra n’est pas sans allié. Car le jeune Will Parry, à la recherche de son père disparu depuis de longues années, a également pénétré dans cet étrange royaume par une porte magique. Ensemble, Lyra et Will vont entamer un périlleux voyage à travers les dimensions, et découvrir un secret mortel : un objet d’une puissance extraordinaire et dévastatrice. Mais à chaque étape de leur périple, ils se rapprocheront d’un danger plus funeste encore – et de l’incroyable vérité sur leur propre destinée…

3 – Le miroir d’Ambre (The Amber Spyglass)

Séparée de son compagnon Will, la jeune Lyra est retenue prisonnière par sa mère, l’ambitieuse et impitoyable Mme Coulter qui, pour mieux s’assurer de sa docilité, l’a plongée dans un sommeil artificiel.
Parti à sa recherche escorté de deux anges, Balthamos et Baruch, Will parvient finalement, au prix d’un terrible sacrifice, à délivrer Lyra. Pour aussitôt repartir à l’aventure.
Car, tandis que Lord Asriel se prépare à l’ultime bataille qui décidera du sort des mondes, les deux adolescents doivent s’engager dans la plus périlleuse des missions : un voyage dans une contrée d’où nulle âme n’est jamais revenue, le royaume des morts…

 

Extraits :

« Le mot « Daemon », qui apparaît tout au long du livre, se prononce comme le mot français « démon ». »

« Lyra et son daemon traversèrent le Réfectoire où grandissait l’obscurité, en prenant bien soin de rester hors de vue des Cuisines. Les trois longues tables qui occupaient toute la longueur du Réfectoire étaient déjà dressées, l’argenterie et les verres réfléchissaient la lumière déclinante, et les longs bancs étaient tirés, prêts à accueillir les convives. Les portraits des anciens Maîtres étaient accrochés aux murs, tout là-haut dans la pénombre. Lyra atteignit l’estrade, jeta un coup d’œil par-dessus son épaule vers la porte ouverte des cuisines et, ne voyant personne, elle s’approcha de la table surélevée. Ici, les couverts étaient en or, pas en argent, et les quatorze sièges n’étaient pas des bancs en chêne, mais des chaises en acajou dotées de coussins en velours.
  Lyra s’arrêta à côté de la chaise du Maître et donna, de l’ongle, une chiquenaude sur le plus grand des verres. Le tintement clair résonna dans le Réfectoire.
— Tu n’es pas sérieuse, chuchota son daemon. Sois sage. » – Les royaumes du Nord.

 

« Will tira sa mère par la main, en disant :
— Allez, viens. Viens…
Mais sa mère traînait les pieds. Sa peur ne s’était pas dissipée. Will balaya du regard la rue étroite, baignée de la lumière du crépuscule et bordée de petites maisons toutes semblables, chacune derrière son jardinet et sa haie de buis. Les derniers rayons du soleil se reflétaient sur les fenêtres d’un côté de la rue et laissaient l’autre côté dans l’ombre. Le temps était compté. Les gens devaient être à table à cette heure et, bientôt, des enfants envahiraient les parages, des enfants curieux et bavards à qui rien n’échapperait. Il était dangereux d’attendre, mais Will ne pouvait rien faire d’autre que de convaincre sa mère, comme toujours. » –  La tour des Anges.

 

« … Alors que les bêtes de proie,
venues de profondes cavernes,
observaient la jeune fille endormie…
 
William Blake
 
Dans une vallée à l’ombre des rhododendrons, non loin de la limite des neiges éternelles, là où coulait un petit torrent nacré par l’eau de fonte, où des colombes et des linottes voletaient au milieu des sapins gigantesques, se trouvait une grotte, en partie dissimulée par le rocher escarpé qui la surplombait et le feuillage dense qui s’étendait au-dessous.
Les bois étaient remplis de mille bruits : le torrent qui grondait entre les rochers, le vent dans les branches des sapins, le bourdonnement des insectes et les cris des petits mammifères arboricoles, sans oublier le chant des oiseaux. Et, de temps en temps, sous l’effet d’une rafale de vent plus forte, une branche de cèdre ou de sapin frottait contre une autre en vibrant comme une corde de violoncelle.
Le sol était moucheté par le soleil éclatant ; des faisceaux dorés aux reflets jaune citron s’enfonçaient entre les flaques d’ombre brun-vert, et la lumière n’était jamais immobile, jamais constante, car souvent des nappes de brume dérivaient entre les cimes des arbres, filtrant et transformant les rayons du soleil en un lustre perlé, aspergeant les conifères d’embruns qui scintillaient dès que la brume se dissipait. Parfois, l’humidité des nuages se condensait sous forme de gouttelettes, mi-brume mi-pluie, qui flottaient jusqu’au sol plus qu’elles ne tombaient, avec un petit crépitement, parmi les aiguilles de pin. » – Le miroir d’Ambre.

 

Mon avis :

Attention, ceci n’est PAS de la littérature pour la jeunesse… C’est de la littérature, point! Et de la très, très bonne littérature. Mélangeant avec bonheur Fantasy et SF Steampunk, ces bouquins sont pour moi un véritable coup de coeur.
Edités dans la collection Folio Jeunesse la première fois (ce que je considère une erreur), ils peuvent bien sûr être lus par des jeunes – comme tout roman, il n’y a pas d’âge de lecture mais des niveaux de lecture, et, ici, il est évident qu’il faut un très bon niveau pour assimiler les subtilités de ces bouquins.
Philip Pulmann a imaginé des mondes extraordinaires et des héros attachants que l’on suit sans se lasser au long des trois volumes de sa trilogie…

A lire absolument!

Un très bon article sur Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/À_la_croisée_des_mondes

 

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Classé dans Littérature anglaise

Involution / Johan Héliot

Quatrième de couverture :

L’AMAS – pour Anomalie Magnétique de l’Atlantique Sud – préoccupe les scientifiques du monde entier : si ce qu’enregistrent les instruments de mesure est avéré, on a peut-être affaire à un phénomène géophysique d’une ampleur inégalée depuis l’extinction des dinosaures. Les villes du continent sud-américain sont les premières à en percevoir les effets : à São Paulo, tous les appareils de communication commencent à se dérégler. Chloé et Vincent, à défaut de trouver la nouvelle vie qu’ils venaient chercher au Brésil, seront aux premières loges pour assister à l’inéluctable…

 

Extrait :

« Depuis les débuts de notre civilisation, on s’est habitués à l’idée même de notre permanence – je te parle du vulgum pecus, pas du timbré millénariste. C’est pourtant une erreur du point de vue de l’évolution. La plupart des gens croient dur comme fer qu’on est là pour toujours, du moins pour très longtemps. Même si on sait qu’un jour le Soleil finira par mettre le holà à cette petite plaisanterie cosmique appelée la vie, qui se lève en y pensant sérieusement ? Même là, en ce moment, malgré l’évidence, je ne suis pas sûr qu’une majorité y songe non pas comme une probabilité mais comme un fait programmé, un calcul froid et mécanique établi sur des bases de rationalité indiscutables par un cerveau totalement étranger à nos motivations. Qui a jamais vraiment accepté de se considérer à titre individuel comme un simple incident dans le jeu complexe de l’évolution ? »

 

Mon avis :

Un roman bien écrit, sur une idée intéressante mais auquel je ne suis pas arrivée à accrocher à fond – peut-être parce que je ne « sens » pas les personnages?… Pas mal, sans plus…

 

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Le secret interdit / Bernard Simonay

 

Quatrième de couverture :

Un avion s’écrase dans les Rocheuses, avec plus de cent vingt passagers. Les corps de trois personnes restent introuvables. Or, il leur a été matériellement impossible de quitter l’avion avant l’explosion…

En Floride, un mystérieux navire semble protégé d’un cyclone exceptionnellement puissant par un étrange halo lumineux. L’écrivain Kevin Kramer monte à bord, et y aperçoit, un court instant, la silhouette d’un homme qui est censé se trouver au même moment à quatre mille kilomètres de là. Intrigué, Kevin décide de rencontrer cet énigmatique personnage.

Cette démarche insolite va l’entraîner dans une aventure hallucinante qui, peu à peu, va lui apporter une vision différente de l’histoire du monde et lui révéler l’existence d’un complot effrayant à l’échelle de la planète. Un complot dont il est, sans le savoir, une pièce maîtresse.

Ce récit insolite, où le présent et le passé s’entrecroisent, entraîne le lecteur aux quatre coins du monde, à différentes époques, sur les traces des Templiers, dans les geôles sombres des tribunaux secrets allemands du XIIIe siècle, à la découverte des Antilles en compagnie de saint Brendan, moine explorateur du me siècle, dans une expédition au Tibet à la recherche d’un temple sacré, dans la Turquie de Soliman le Magnifique. Et vers les sables de l’Égypte antique… Là où se trouve, peut-être, la réponse à tous les mystères, la clé d’un secret fabuleux, remontant à l’aube de l’Humanité.

 

Extrait :

« Si l’on s’imagine une seconde que la réincarnation n’est pas une pure fantaisie religieuse ou spirituelle…Si effectivement la mort n’est qu’un passage vers une autre vie… Alors,nous serons encore là dans un siècle, dans dix, dans cent, et nous hériterons nous-mêmes du chaos que nous aurons laissé derrière nous. Il est encore temps d’y réfléchir…. »

 

LE SECRET INTERDIT ne s’inscrit pas directement dans la saga Les Enfants de l’Atlantide, mais se déroule dans le même univers, à notre époque.

 

Mon avis :

Bernard Simonay a écrit quelques-uns des livres que je préfère, il a su mélanger les codes de la SF, de la Fantasy et du Fantastique pour créer un passé, un présent et un futur à la mesure des mythes. Comme il est parti bien trop tôt dans un monde qu’on dit meilleur – ce que j’espère autant que lui – nous n’aurons hélas pas de suite mais je relis ses livres avec le même plaisir chaque fois…

 

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Classé dans Littérature française

Mars / Ben Bova

bova-mars
4e de couv. :
2020. A l’instigation d’un scientifique brésilien, Alberto Brumado, une mission d’exploration vers la planète rouge va enfin voir le jour.
Vingt-cinq candidats de toutes nations ont été sélectionnés pour cette odyssée sous contrôle russo-américain. Après un voyage de neuf mois, toute l’équipe devra désormais se confronter à l’hostilité de la planète mais également aux tensions, jalousies et conflits inévitables après une longue période de huis clos. Chacun rêve de découvertes extraordinaires, mais la réalité est plus prosaïque: tempêtes de sable, pluies de météorites, virus mystérieux…
La découverte de Mars est une aventure scientifique et humaine, relatée ici avec un réalisme saisissant, une tension psychologique parfaitement maîtrisés

 

Extrait :
« (…) on doit le faire. La race humaine le doit. Nous sommes des explorateurs, Tony. Tous. Même toi ; c’est ça qui t’a amené ici. C’est inscrit dans vos gènes, dans vos cerveaux. C’est pour ça que la science est faite. Les êtres humains sont faits pour apprendre, chercher, explorer. C’est pour nous un besoin, comme la fleur a besoin d’eau et de soleil. C’est ce qui a fait que nos ancêtres ont quitté l’Afrique et ont essaimé sur toute la Terre. Maintenant nous allons essaimer dans le système solaire et un jour nous sortirons vers les étoiles. Vous ne pouvez pas l’arrêter, Tony. Personne ne le peut. C’est ce qui fait de nous des humains. »

 

Un bon roman SF de facture classique sur un sujet qui a inspiré de nombreux romanciers. De nouveau un roman où la difficulté d’entente entre les membres d’un groupe isolé fait toute l’histoire. Le livre date un peu (1992) à la vitesse où la science et les connaissances évoluent mais ça ne gêne pas du tout. On est du début à la fin plongé dans l’aventure…

4-tres-bon

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Autre-monde 2 Malronce / Maxime Chattam

autre-monde-tome-2-malronce-9314« Matt s’était endormi.
La forme noire claquait dans le vent et la brume. Fusant à toute vitesse autour de Matt, en quête d’une brèche pour s’y engouffrer. Bien qu’il ne parvienne pas à agir, Matt détectait la présence maléfique autour de lui. Som sommeil était comme un chalet avec quelques fenêtres et une porte qu’il devait vérifier en permanence, pour s’assurer qu’aucune intrusion ne survenait. Le Raupéroden tournait autour, dans la forêt, de plus en plus vite, se précipitant vers chaque vitre pour la tester, sur la serrure pour la forcer, sans y parvenir.
Pour l’instant. »

« – C’est ce qu’il y a d’ennuyeux avec vous autres adultes: les choses doivent être bien ordonnées, vous ne laissez pas la place à la fantaisie, à l’imagination, au bien-être! Parce que si vous voulez mon avis, c’est tout cela à la fois Dieu! »

 

Imaginez un monde où la nature a repris le pouvoir, où les adultes sont redevenus sauvages et les enfants se sont assemblés en bandes pour survivre, où chaque promenade est une expédition, chaque jour passé, un exploit. Un monde recouvert par un océan de forêts, peuplé de créatures fabuleuses, traversé de courants étranges, d’énergies nouvelles. Un monde nouveau où trois adolescents tentent de déjouer les pièges d’une mystérieuse reine, acharnée à leur perte : Malronce. Oubliez tout ce que vous savez… pénétrez dans Autre-Monde.

 

Deuxième tome encore plus passionnant – oui, c’est possible – que le premier… Je ne me suis pas ennuyée une seconde et j’ai eu du mal à lâcher ce bouquin pour faire les choses que je devais absolument faire… Une vraie addiction 😉 Au suivant!

Passionnément

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Classé dans Littérature française

Autre-monde 1 L’Alliance des Trois / Maxime Chattam

autre-monde-tome-1-l-alliance-des-trois-9335« Il existe des endroits sur Terre où le monde n’est plus celui que nous connaissons. Des endroits où tout devient possible. Même l’impensable.
Des boutiques obscures pleines de livres ou de bibelots étranges, comme celle qui ouvre cette histoire, des ruelles étroites où personne n’ose s’aventurer, parfois même dans une forêt, un lieu entre deux buissons. Il suffit de savoir regarder. Et de laisser agir la magie.
Car ce livre est un grimoire.
Mais prenez garde, si vous décidez de tourner la page, il vous faudra une baguette magique : votre âme de rêveur. Celle que bien des gens perdent en devenant adultes. La possédez-vous encore ?
Alors, ensemble, poussons la porte de ce monde… nouveau. » – Maxime Chattam, Edgecombe, le 2 mai 2007.

« Dieu n’est peut-être qu’un concept, pour définir l’énergie de la vie. Et si Dieu n’était qu’une étincelle, celle qui est au cœur de la vie, si Dieu était à l’image de la Terre : un être sans conscience réflexive, juste une énergie : cette électricité vitale à l’existence, le principe même de la vie ? »

 

Personne ne l’a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l’obscurité et l’effroi. D’étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, les palpent, à la recherche de leurs proies… Quand Matt et Tobias se sont éveillés, la Terre n’était plus la même. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre… A cet Autre Monde.

 

Lecture jeunesse – lecture adulte : peu importe, un bon livre est un bon livre et on y entre à n’importe quel âge! C’est vrai que c’est un bouquin super pour les ados mais je suis adulte et j’ai adoré… peut-être ne suis-je pas complètement Cynik 🙂 j’ai gardé mon âme d’enfant…

Bref, j’ai trouvé ce livre génial, il faut un peu s’accrocher au début mais, très vite, on s’attache à l’histoire, aux personnages et c’est parti… 

Vite, vite, la suite… j’en ai 6 à lire et le 7e et dernier tome sort à la mi-novembre. Je me réjouis déjà de le lire…

Bravo M. Chattam ❤

Passionnément

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