1 – Le gardien invisible
Présentation de l’éditeur :
Au Pays basque, sur les berges du Baztán, le corps dénudé et meurtri d’une jeune fille est retrouvé, les poils d’un animal éparpillés sur elle. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun, une étrange créature mi-ours, mi-homme… L’inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d’investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien cette enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en série et blessures d’enfance.
Extrait :
« Amaia sourit aux souvenirs des légendes que lui avait racontées tante Engrasi dans son enfance. Il n’était pas étrange, au milieu de cette forêt, de croire à l’existence de ces créatures magiques qui avait forgé la culture ancestrale de la région. Toutes les forêts sont puissante, certaines redoutables car profondes et mystérieuses, d’autres sombres et sinistres. Dans le Baztán, la foret est fascinante, d’une beauté sereine et ancestrale qui symbolise malgré elle son visage le plus humain, le plus éthéré et enfantin, celui qui croit aux fées merveilleuses qui vivaient dans la forêt, et qui dormaient toute la journée pour sortir à la tombée de la nui afin de coiffer leurs longs cheveux dorés avec un peigne d’or qui conférait à son possesseur le don de voir ses réaliser n’importe quelle faveur. Faveur qu’elles accordaient aux hommes qui, séduits par leur beauté, leur tenaient compagnie, sans être épouvantés par leurs extrémités palmées. Amaia sentait dans cette forêt des présences si tangibles qu’il était facile d’y accepter l’existence d’un monde merveilleux, un pouvoir de l’arbre supérieur à l’homme, et d’évoquer le temps ou, en ces lieux et dans toute la vallée, êtres magiques et humains vivaient en harmonie. »
2 – De chair et d’os
Présentation de l’éditeur :
À travers le Pays basque, dans la vallée du Baztán, des églises sont profanées. Alors qu’elle vient de donner naissance à son enfant, l’inspectrice Amaia Salazar est chargée d’enquêter discrètement sur cette affaire. Avec son équipe, elle doit aussi s’occuper d’une série de crimes conjugaux qui ont tous en commun d’horribles mutilations. Á chaque fois, le meurtrier s’est suicidé en laissant derrière lui une étrange inscription : TARTTALO. Pourquoi tous ces hommes laissent-ils ce même mot ? Que signifie-t-il ? Et pourquoi semble-t-il destiné à la jeune inspectrice ?
La vallée du Baztán recèle encore de bien terribles secrets qu’Amaia devra affronter pour espérer enfin y vivre en paix…
Extrait :
« Quand on décide qu’on aime tellement quelqu’un qu’on renonce à tous les autres, on ne devient ni aveugle, ni invisible, on continue de voir et d’être vu. On n’a aucun mérite à être fidèle quand on n’est pas tenté par ce qu’on voit, ou quand personne ne nous regarde. La véritable épreuve se présente quand apparaît quelqu’un dont on tomberait amoureux si on n’était pas en couple, quelqu’un qui est à la hauteur, qui nous plait et qui nous attire. Quelqu’un qui serait la personne idéale si on avait pas déjà élu une autre personne idéale. C’est ça la fidélité, inspectrice. Ne vous inquiétez pas, vous vous en sortez très bien. »
3 – Une offrande à la tempête
Présentation de l’éditeur :
Dans la vallée de Baztán, une petite fille décède étouffée dans son berceau. Alors que la police soupçonne le père d’être impliqué, la grand-mère attribue ce meurtre au génie maléfique Inguma, issu de la mythologie basque. Rapidement, cet étrange décès lève le voile sur une série de morts subites de nourrissons suspectes. L’inspectrice Amaia Salazar décide de se consacrer entièrement à cette nouvelle enquête, entre légendes mystiques et meurtres barbares, au risque de mettre de côté son rôle d’épouse et de mère.
Extrait :
« Quand un être cher disparaît, le monde ne s’arrête pas de tourner mais il se reconfigure autour de nous, comme si l’axe de la Terre se tordait légèrement, d’une manière imperceptible pour les autres mais en nous dotant d’une clairvoyance qui nous laisse percevoir des aspects du réel que nous n’aurions jamais imaginés. De spectateurs, nous devenons machinistes; nous gagnons le douteux honneur d’assister au spectacle depuis les coulisses, où sont relégués ceux qui n’y participent pas. Là se trouvent les câbles, les châssis et les ponts volants qui servent à déplacer les décors, et l’on découvre que vue de près, c’est un lieu irréel, gris et poussiéreux. Le maquillage des acteurs est outrancier et leurs voix forcées sont dirigées par un souffleur poussif qui récite une pièce dans laquelle nous ne tenons plus aucun rôle. Quand un être cher disparaît, il devient le protagoniste d’une représentation où nous sommes conviés sans connaître le texte… »
A ces trois romans, il faut ajouter, paru après mais qui se situe chronologiquement quelques années avant :
La face nord du coeur
Présentation de l’éditeur :
Amaia Salazar, détachée de la Police forale de Navarre, suit une formation de profileuse au siège du FBI dans le cadre d’un échange avec Europol. L’intuition singulière et la perspicacité dont elle fait preuve conduisent l’agent Dupree à la lancer sur les traces d’un tueur en série qui profite des catastrophes naturelles pour assassiner des familles entières. Alors que l’ouragan Katrina s’apprête à dévaster le sud des États-Unis, le compte à rebours pour identifier celui qu’on surnomme le Compositeur est enclenché…
Mon avis :
J’ai déjà parlé sur ce blog en 2019 de Dolores Redondo à propos de Tout cela je te le donnerai qui m’avait beaucoup plu. A l’époque, je n’avais lu que le premier volume de la trilogie du Baztán et j’ai préféré attendre pour parler des trois ensemble. La cerise sur le gâteau fut La face nord du coeur, publié après et que j’ai beaucoup apprécié aussi…
J’ai trouvé dans ces livres un souffle épique, une quête de la vérité, et en Amaia Salazar qui est le personnage principal, une femme forte malgré son enfance difficile, possédant un amour de la vie et une résilience extraordinaire.
La trilogie du Baztán se passe dans le Pays basque espagnol qui est beaucoup plus sauvage que la partie française avec plus de forêts plus particulièrement dans la vallée où se situe le cadre des enquêtes, celle du Baztán. La rivière change de nom à la frontière et devient la Bidassoa qui se jette dans le golfe de Gascogne en France.
L’auteur Dolores Redondo est espagnole, née à San Sebastian, Guipuscoa, Pays basque.