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L’Ambassadeur / Jean-Marc De Vos

Présentation de l’éditeur :

Depuis six siècles, aux limites du système solaire, l’armada des cargos murides attend l’autorisation du Haut Conseil Galactique d’occuper la Terre et, accessoirement, d’exterminer les Humains. Bien malgré lui, Derek Mali, le géant berbère, chef de cabinet du secrétaire général des Nations unies, est chargé d’entamer avec ces entités des négociations pour le moins désespérées.
Remarqué à cette occasion par la toute puissante Guilde des Ambassadeurs, Derek se retrouve propulsé au cœur d’un complot qui ravage la Galaxie depuis près d’un milliard d’années. 
Balloté par des forces qui le dépassent, Derek Mali arrivera-t-il, au fil de rencontres exotiques à travers la Voie lactée, à découvrir qui se cache derrière la Malédiction et ainsi venger celle qu’il aimait ?

De la Science-Fiction « classique » avec un héros, des héroïnes, des extra-terrestres, une intrigue, des rebondissements, un complot galactique, de l’humour, de l’amour, des morts et une chute, tout cela emballé dans 432 pages d’un roman « one-shot ».

L’auteur :

Enfant du baby-boom, élevé dans l’insouciance des trente glorieuses, Jean Marc De Vos a nourri son imaginaire dans les textes des maîtres de l’âge d’or de la science-fiction. 
À l’heure de la retraite, pas trop loin de sa Cité Ardente natale, il s’est posé dans les campagnes de Hesbaye où, lorsqu’il n’écrit pas de roman, il s’adonne au Ukulélé. 

Mon avis

Au début, on n’est pas très loin dans le temps (2062) mais on va partir très loin dans l’espace…

Première partie :
C’est la grande aventure, les Terriens vont apprendre qu’ils ne sont pas seuls et que leur Terre est menacée par un envahisseur potentiel. On découvre beaucoup de civilisations différentes (l’auteur a une belle imagination), une sorte de conseil galactique, des règles qui s’appliquent à toutes les civilisations même si elles ne sont pas au courant…
Derek Mali se retrouve Ambassadeur de la Terre sans l’avoir vraiment cherché !

Deuxième partie :
Puisqu’il s’est bien comporté dans ce premier dilemme, Derek est recruté par la Guilde des Ambassadeurs et va se trouver catapulté dans une aventure (spatiale) qui l’emmènera aux confins de la galaxie pour éclaircir le mystère d’une malédiction à l’échelle galactique.

Le tout est un mélange détonnant qui m’a fait penser au Cycle de Tschaï de Jack Vance (avec plus de femmes :), aux Quatre Fantastiques et aux films de James Bond…
Je me suis vraiment bien amusée et j’ai trouvé ce roman très réussi !
Pour tous ceux qui aiment la SF Space Opera…

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Classé dans Littérature belge (francophone)

Les enfants de Poseidon / Alastair Reynolds

Présentation de l’éditeur :

1 – La Terre bleue de nos souvenirs

22e siècle. Le Mécanisme sait tout. Où vous êtes, à quoi vous pensez. Geoffrey et Sunday Akinya savent que garder un secret peut s’avérer dangereux. Leur famille a profité de l’essor économique de l’Afrique. Eux l’ont rejeté en bloc. Geoffrey travaille sur l’intelligence animale au Kilimandjaro et Sunday mène une carrière artistique sur la Lune, hors de portée du Mécanisme. Mais en mourant, leur grand-mère laisse un secret qui va les lancer dans une course désespérée… sous l’œil impassible du Mécanisme.

2 – Sous le vent d’acier

L’une vit sur Terre dans un monde qui change tandis que l’humanité explore de nouveaux modes d’existence.
L’autre est partie dans l’espace lointain enquêter sur l’ultime périple d’Eunice Akinya et sa découverte d’une science physique révolutionnaire.
La troisième voyage à bord d’un vaisseau générationnel à des années-lumière de la Terre, vers une planète abritant un fascinant labyrinthe extraterrestre.

Toutes trois sont une seule personne : Chiku Akinya, et revêtent une importance capitale pour notre avenir dans l’espace. Et toutes trois sont en grave danger…

3 – Dans le sillage de Poseidon

200 ans après la chute du Mécanisme, la société humaine a recouvré une certaine stabilité. On trouve des colonies sous les océans, partout dans le système solaire et même au-delà. Seule la présence insidieuse des Gardiens menace toujours les voyages interstellaires. Cependant, lorsqu’un message radio apparemment impossible parvient à la planète Creuset, tout change. « Envoyez Ndege » : le message semble provenir d’une région non explorée de l’espace. Qui peut bien en être l’auteur ? Et pourquoi mentionner Ndege Akinya, la scientifique tombée en disgrâce ? Afin d’obtenir des réponses, l’une des expéditions les plus audacieuses de l’Histoire est lancée, s’aventurant plus loin dans l’espace qu’on ne l’avait encore jamais osé…

Extraits :

« Il est nécessaire d’évoquer les débuts. Et, avant tout, comprenez bien ceci. Ce qui nous a conduits à cet instant, à cette annonce, ne résulte pas d’une seule et unique cause. Si l’on doit retenir quelque chose, c’est que la vie n’est jamais aussi simple, aussi ordonnée que cela.
On pourrait dire que cela a commencé lorsque notre grand-mère s’est mis en tête d’accomplir un dernier exploit. Ou quand Ocular a découvert quelque chose qui a retenu l’attention d’Arethusa, une tache aux détails intrigants sur une planète orbitant autour d’une autre étoile, et qu’Arethusa s’est sentie obligée de partager cette découverte avec notre grand-mère.
Ou était-ce quand Hector et Lucas ont décidé qu’il ne pouvait pas y avoir la moindre incongruité dans les comptes de la famille, même si, à l’époque, ce détail pouvait paraître insignifiant ? Ou lorsque Geoffrey a été rappelé en plein vol, arraché à son travail avec les éléphants, ramené à la maison par la mort de notre grand-mère ? Ou par sa décision de tout avouer à Sunday et le fait que cette dernière, plutôt que de rejeter son frère, ait choisi la voie du pardon ?
Il se pourrait même que cela remonte à l’instant où, dans l’ancienne Tanzanie, il y a un siècle et demi de cela, un bébé du nom d’Eunice Akinya a inspiré pour la première fois. Ou à la seconde suivante, lorsque ce bébé a poussé son premier cri, inaugurant une vie fondée sur l’impatience. Le monde n’allait jamais assez vite pour notre grand-mère. Elle regardait toujours par-dessus son épaule, lui hurlant après pour qu’il suive le rythme, jusqu’au jour où il l’a prise au mot.
Mais elle n’est pas devenue Eunice immédiatement. Elle est peut-être née en colère, mais ce n’est que lorsque sa mère l’a bercée dans le calme nocturne du Serengeti, sous le trait bien visible de la Voie lactée, qu’elle s’est mise à désirer ce qui était à jamais hors d’atteinte.
Toutes ces étoiles, Eunice. Toutes ces petites lumières de diamant. Tu peux les avoir si tu les veux vraiment. Mais tu dois d’abord être patiente, puis intelligente.
Et elle le fut. D’une patience et d’une intelligence sans bornes. Mais si sa mère avait fait d’elle Eunice, qui avait modelé sa mère ? Soya était née il y a deux siècles, dans un camp de réfugiés, à une époque où existaient encore famines et guerres, sécheresses et génocides. Qu’est-ce qui l’avait rendue assez coriace pour offrir au monde cette force de la nature, cette enfant qui deviendrait notre grand-mère ?
Nous ne le savions pas encore, évidemment. Les rares fois où nous pensions à elle, l’image qui nous venait était celle d’une silhouette froide et sévère qu’aucun d’entre nous n’avait jamais touchée et à laquelle nous n’avions pas même adressé la parole en personne. Depuis son orbite lunaire glaciale, isolée dans la prison de métal et de jungle qu’elle s’était construite elle-même, elle semblait appartenir à un autre siècle. Elle avait accompli des exploits grandioses et merveilleux – changé son monde et laissé une marque humaine indélébile sur d’autres – mais à une époque où elle était bien plus jeune, sans grand rapport avec cette grand-mère éloignée, grincheuse et indifférente. Au moment de notre naissance, ses meilleurs jours étaient derrière elle.
C’est ce que nous croyions, en tout cas. »  – La Terre bleue de nos souvenirs / Alastair Reynolds

« – ….Retourner dans la mer est une des plus anciennes aspirations humaines : bien plus vieille et accessible que le simple désir,plutôt enfantin, de voler. Nous n’avons jamais été censés voler, c’est l’apanage d’autres espèces . Mais nous venons tous de la mer.
– Si l’on remonte encore un peu dit Chiku, nous venons de la boue primordiale.» – Sous le vent d’acier / Alastair Reynolds

« — Pour Eunice, dit Goma en posant un caillou de la taille d’un poing sur le monticule. Que ces pierres relient sa mémoire à celle de ceux déjà passés dans le Souvenir. Qu’elles lui apportent la promesse des cieux noirs dont elle rêvait et le souvenir de la Terre bleue qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Elle s’appelait Eunice Akinya, et je suis de son sang. On la surnommait Senge Dongma, au visage de lion. Et je rapporterai ce cœur de lion à l’endroit où elle a grandi. » – Dans le sillage de Poseidon / Alastair Reynolds

Mon avis :

Cette trilogie, c’est la Saga de la famille Akyani qui a fait fortune grâce à la pugnacité d’Eunice Akyani, l’aïeule qui a lancé « Akyani Space ». Cette famille s’est posée au coeur de l’Afrique, au pied du Kilimandjaro, où se trouve la propriété familiale. Là vivent aussi des éléphants qui vont devenir des personnages importants de l’Histoire…

Cela commence au 22e siècle, l’Humanité a surmonté bien des avanies et est arrivée à une bonne stabilité et des colonies fonctionnent sur la Lune, Mars et un peu partout dans le Système solaire…

Ces livres nous emmènent de plus en plus loin dans l’espace et dans le temps, chaque volume a ses héros (Akyani, bien sûr) certains plus attachants que d’autres mais toujours intéressants.

A lire absolument pour les amateurs de SF et pour ceux qui veulent découvrir un futur plausible, humain, dangereux et merveilleux… J’y suis entrée et j’ai encore du mal à réaliser que j’en suis sortie 🙂 Il y avait longtemps qu’un bouquin de SF ne m’avait pas emportée si loin!

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Classé dans Littérature anglaise

Un auteur, Stefan WUL

Stefan WUL, de son vrai nom Pierre PAIRAULT, né le 27 mars 1922 à Paris et décédé le 26 novembre 2003, est un écrivain de science-fiction français. Il avoue avoir choisi ce pseudo pour son côté étrange et, bien sûr, SF !

Passionnément

Stefan Wul (décidément, je ne peux pas l’appeler autrement !) a traversé la SF comme un météore éblouissant.

Au Fleuve Noir, onze livres :

Retour à « O » (1956)

Wul - Retour à OJâ Benal est condamné à l’exil lunaire par la « Haute Cour Mondiale » pour une négligence ayant provoqué la mort de milliers de personnes dans l’explosion d’un quartier de la ville de Lepolvi.

En réalité, Jâ Benal, un atomiste de renom, est envoyé en mission secrète pour enquêter sur les projets belliqueux de la colonie fondée par les survivants des condamnés à mort envoyés depuis deux cents ans sur la Lune.

 

 

 


Niourk (1957)

Wul - NiourkLa Terre n’est plus qu’un vaste désert. Des monstres engendrés par d’antiques technologies radioactives hantent ce qu’il reste des océans – quelques lacs d’eau saumâtre, rien de plus.

Dans ce monde âpre, un enfant noir, rejeté par tous les membres de sa tribu, se met en route vers Niourk, la ville mythique, peuplée de fantômes. Au bout de cette quête se trouve peut-être le moyen de redonner vie à notre Terre assassinée.

 

 

 

Rayons pour Sidar (1957)

Wul - Rayons pour SidarLes Terriens doivent céder la planète Sidar aux Xressiens, des rats humanoïdes connus pour leur agressivité. Le physicien Lorrain est le dernier recours avant que les Sidariens ne soient exterminés par les envahisseurs. Mais il doit d’abord retrouver Lionel, son robot, son double électronique quasi indestructible, qu’il avait envoyé sur Sidar pour une mission secrète. Une course contre la montre commence alors pour Lorrain qui devra affronter seul, ou presque, la faune et la flore hostiles de l’étrange planète.

 

 

La peur géante (1957)

Wul - La peur géante2157. À In Salah, capitale du Sahara et deuxième ville de l’Afrance, on s’inquiète : plus moyen de boire de Phoenix avec des glaçons, l’eau refuse de geler. Il s’avère bientôt qu’elle refuse aussi de bouillir, donc de s’évaporer. Et l’inquiétude vire à la panique lorsque les pôles se mettent à fondre, provoquant un raz de marée qui submerge la plupart des terres.

Qu’est-ce qui a pu transformer ainsi la structure moléculaire de l’eau ? S’agit-il d’un phénomène naturel ou d’une catastrophe suscitée par une race sous-marine intelligente jusque-là inconnue ?

Commence pour l’Humanité une aventure sous-marine qui, trente ans avant Abyss, suggère que la masse d’eau dont la Terre est porteuse constitue un univers aussi mystérieux que l’espace extraterrestre

 

Oms en série (1957)

Wul - Oms en sérieQue sont devenus les hommes ?

Les survivants du grand cataclysme ont été recueillis par les draags, géants bleus aux yeux rouges, qui les ont emmenés sur leur planète, où le temps s’écoule beaucoup plus lentement que sur la Terre.

Asservis, domestiqués, ils sont devenus des oms, des êtres dégénérés au service de leurs nouveaux maîtres.

Mais peu à peu, menés par le jeune Terr, petit om d’une intelligence supérieure, ils retrouveront le goût de la liberté et affirmeront leur humanité face aux draags.

 

Le temple du passé (1957)

Wul - Le temple du passéQuand on se trouve en perdition dans l’espace, on peut avoir la présence d’esprit de se poser sur une planète voisine. Mais quand on coule au fond d’un océan, on peut en arriver à se dire qu’on n’a pas de chance. Et quand, pour finir, on se perd dans un dédale incompréhensible et vivant, il y a de quoi se poser des questions. Pensez à Jonas : avalé par une baleine, il s’en est remis à Dieu. Mais ce n’est pas le genre de Massir : enfermé à l’intérieur d’un monstre, il analyse le monstre, invente un moyen sûr – mais délirant – de l’amener à partager ses vues, quitte à bouleverser complètement ce monde inhospitalier. Après quoi il n’y a plus qu’à attendre. Longtemps, longtemps… assez pour devenir une légende, ou même un dieu.

 

L’orphelin de Perdide (1958)

Wul - L'orphelin de PerdideIl s’appelle Claudi, il a quatre ans. Dernier survivant de Perdide, comment pourrait-il déjouer seul les dangers d’une planète qui a déjà tué sa famille, reconnaître les fruits empoisonnés, les fleurs vénéneuses et les grottes piégées ?

Son dernier lien avec le monde des hommes est un émetteur-radio dont les signaux de détresse ont été captés par le Grand Max, bourlingueur au grand coeur, qui va par cet intermédiaire veiller de loin au salut de l’orphelin tout en préparant le sauvetage.

Mais la mesquinerie et l’inconscience des hommes mettent l’opération en péril. Car tandis qu’ils s’adonnent à leurs coutumières trahisons, haines et vengeances, le temps passe…

Et les paradoxes temporels n’ont pas fini de compliquer les choses…

 

La mort vivante (1958)

Wul - La mort vivanteJoachim, maître biologiste vénusien, désire poursuivre ses recherches scientifiques en un temps où le Consistoire l’interdit car la Religion est toute-puissante. Sur la vieille Terre, il espère trouver plus de liberté. C’est là qu’il rencontre Martha, une mystérieuse châtelaine qui voit mourir sa fille. Elle dispose de la puissance et de la fortune ; Joachim de son savoir. Il ne peut guérir sa fille, mais peut-être arrivera-t-il à en créer une réplique exacte.

Au risque de déchaîner « la mort vivante »…

 

 

Piège sur Zarkass (1958)

Wul - Piège sur ZarkassUne planète jungle où la vie prolifère, où les indigènes font peau neuve devant tout le monde, où les momies n’en finissent pas de mourir.

Une atmosphère étouffante, un grouillement d’insectes, une race antique dont l’arche est moins perdue qu’il n’y paraît.

Une expédition terrienne, deux aventuriers qui sont un peu chercheurs, un peu géologues… et un peu espions. Parviendront-ils à déjouer les soupçons de la police locale, à déjouer sa vigilance ?

Il ne suffit pas d’entrer dans la peau d’un autre pour passer inaperçu dans cet univers. Encore faut-il en sortir avant que se referme le piège sur Zarkass.

 

Terminus (1959)

Wul - Terminus 1Sur Argole, à la suite d’une partie de cartes qui a mal tourné lorsque ses adversaires ont deviné ses dons de télépathie, Julius, un aventurier de l’espace, retrouve Marje, une ancienne amie, qui lui propose une chasse au trésor sur la planète Walden. « Il s’agit d’un cimetière de fusées, d’un gisement de vieilles carcasses d’astronefs bonnes pour la casse. Mais ces astronefs sont farcis de boulons et pièces de palladium, ce métal introuvable dont un gramme vaut des kilos de platine ! ».

Et c’est reparti pour une nouvelle aventure au cours de laquelle Julius, équipé de la valise-transmetteur de matière que lui a remise Marje, devra affronter les singes volants, les Velus et les arbres-hommes…

 

Odyssée sous contrôle (1959)

Wul - Odyssée sous contrôleNom : Michel Maistre. Profession : agent de la Sécurité impériale. Mission : faire la lumière sur les trop nombreuses disparitions qu’enregistre la planète Emeraude.

Le voyage n’est pas de tout repos : Maistre échappe de justesse à un attentat contre sa personne et tombe amoureux d’une jeune poétesse. Mais ce n’est rien à côté de ce qui l’attend sur Emeraude : poulpes intelligents, faune et flore aussi surréaliste qu’agressives, savants fous capables de vous répartir dans des bocaux tout en vous maintenant conscient de votre état…

Aucune horreur ne leur sera épargnée. A croire qu’un scénariste en verve tire toutes les ficelles…

 

 

 

Puis, 18 ans après :

Noô (1977)

Wul - Noô 1Wul - Noô 2

 

 

 

 

 

A la mort de ses parents ethnologues, le jeune Brice part sur leurs traces à la recherche du lac fabuleux d’el Dorado. Or el Dorado n’est pas un lac, ni un mythe…

C’est le début d’un voyage initiatique dans la forêt amazonienne où la peur, la faim et la maladie l’entraînent loin, plus loin qu’il ne l’aurait cru. Est-il encore sur Terre ? Qui est vraiment el Dorado ? Que fuit-il ? Qu’est-ce que le Noô, objet de tant de convoitises et de conflits ?

A la fois space opera mythique et roman d’apprentissage.

 

 

 

 

 

 

 

Après une longue période de silence de dix-huit ans, Stefan Wul publie son dernier roman en 1977 avec Noô, créant ainsi une dernière fois l’événement.

Tous ses romans sont aujourd’hui considérés comme des classiques dans le monde de la science-fiction française et ont été réédités de nombreuses fois.

« La magie des décors et de l’ambiance évoquée par la musique, voilà ce qui m’inspire, je crois. Et tout le reste est accessoire. Le livret d’opéra, je m’en fiche éperdument ; ce qui m’intéresse, ce sont les cymbales, une ambiance, voilà, un climat. » – Stefan WUL

Ce qui caractérise les romans de Stefan WUL, c’est l’ambiance, exotique à souhait, qu’on visualise extrêmement bien et dont on sent presque les parfums ! Mais les intrigues sont aussi menées rondement et on ne s’y ennuie pas une minute…

J’ai une tendresse particulière pour « L’orphelin de Perdide » mais j’ai aimé tous ses livres…

Certains ont été réédités dans la collection Folio SF où ils ne sont malheureusement plus disponibles.

Rééditions récentes chez Castelmore (Bragelonne)

9782362311468, 0-25870439782362311406, 0-25060559782362310812, 0-1649609

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a eu une édition intégrale de l’œuvre de Stefan WUL chez Lefranc, complétée par des nouvelles introuvables autrement et des poésies, malheureusement cette édition est épuisée et très difficile à se procurer d’occasion.

Wul - Oeuvres complètes 1Wul - Oeuvres complètes 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une bonne nouvelle :

Récemment une intégrale en 4 volumes a été publiée chez Bragelonne.

9782352946304, 0-1720189

9782352946885, 0-1905957

9782352947646, 0-2116268

9782352948131, 0-2368891

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Classé dans Littérature française

Les guerriers du silence / Pierre BORDAGE

Bordage Guerriers silence 1

1 : Les guerriers du silence

Quelque cent mondes composent la Confédération de Naflin, parmi lesquels la somptueuse et raffinée Syracusa. Or, dans l’ombre de la famille régnante, les mystérieux Scaythes d’Hyponéros, venus d’un monde lointain, doués d’inquiétants pouvoirs psychiques, trament un gigantesque complot dont l’instauration d’une dictature sur la Confédération ne constitue qu’une étape. Qui pourrait donc leur faire obstacle ? Les moines guerriers de l’Ordre Absourate ? Ou faudrait-il compter avec cet obscur employé d’une compagnie de voyages qui noie son ennui dans l’alcool sur la planète Deux-Saisons ? Car sa vie bascule en ce jour où une belle Syracusaine, traquée, passe la porte de son agence…

Bardage Guerriers silence 22 : Terra Mater

Les guerriers du silence ont été anéantis. La prochaine étape du Plan peut maintenant débuter. Sortie des cuves matricielles, une nouvelle génération de Scaythes remplace les protecteurs : les effaceurs, qui annihilent la mémoire, le passé, la conscience des humains. Tout semble prêt pour l’avènement de l’informe.

Shari est l’ultime maillon qui peut relier l’humanité au souffle de vie, rendre aux siens leur souveraineté, renverser la volonté des maîtres germes d’Hyponéros. Mais pourra-t-il compter sur l’aide de Jek, de San Frisco, le prince déchu de Jer Salem, et de ces quelques inconscients qui, reliés par un invisible lien, semblent irrésistiblement attirés vers une petite planète bleue – Terra Mater ?

Bordage Guerriers silence 33 : La citadelle Hyponéros

Les étoiles s’éteignent l’une après l’autre. Depuis leur lointaine citadelle, les maîtres germes de l’Hyponéros programment l’effacement de l’univers.

Le dernier espoir de l’humanité repose sur les guerriers du silence. Ils devront être douze à pénétrer dans les annales inddiques. Le mahdi Shari, assisté de Jek At-Skin, réussira-t-il cependant à les rassembler à temps ? Car Tixu Oty a disparu. Aphykit, Yelle, San Francisco et Phoenix ont été cryogénisés et enfermés dans des sarcophages de verre. Oniki et Tau Phraïm se terrent dans le bouclier de corail de la planète Ephren. Quant aux trois restants, dispersés, ils ignorent encore l’importance de leur rôle.

 

Un des premiers romans de Pierre Bordage, space opera de grande envergure à première vue, très manichéen… mais attention, l’ombre n’est-elle pas quelque part en chacun de nous ?

Comme toujours, on retrouve chez Bordage des descriptions remarquables de l’univers qu’il a conçu, des héros très humains au cœur pur, une incitation à la réflexion, une certaine philosophie et un humanisme quelque peu désenchanté mais qui garde l’espoir car ce qui sauve tout, c’est l’amour… mais ça ne marche pas toujours !

En bref : trois romans captivants qu’on a du mal à quitter! 😉

passionement

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Classé dans Littérature française

Un auteur, Francis CARSAC

CARSACFrançois BORDES (né le 30 décembre 1919 à Rives en Lot-et-Garonne et mort le 30 avril 1981 à Tucson en Arizona) est un préhistorien français qui a apporté une contribution majeure à la connaissance du Paléolithique. C’est aussi un écrivain de science-fiction sous le nom de Francis CARSAC.

François BORDES, préhistorien…

Ses études à Toulouse, Bordeaux et Paris lui permettent d’obtenir un Doctorat ès Sciences pour sa thèse intitulée Les limons quaternaires du Bassin de la Seine – Stratigraphie et Archéologie paléolithique, soutenue en 1951 et publiée en 1954 dans les Archives de l’Institut de Paléontologie Humaine. Il entre ensuite au CNRS (1945-1955) avant de devenir professeur de Géologie du Quaternaire et Préhistoire à la Faculté des Sciences de l’Université de Bordeaux 1 en 1956. Il y fonde l’Institut du Quaternaire (aujourd’hui Institut de Préhistoire et de Géologie du Quaternaire, UMR 5808 du CNRS). De 1957 à 1975, il occupe la fonction de directeur des Antiquités Préhistoriques d’Aquitaine, dont l’équivalent actuel est Conservateur Régional de l’Archéologie qui regroupe « Antiquités Préhistoriques » et « Antiquités Historiques » (Ministère de la Culture).

Il a dirigé des fouilles archéologiques dans de nombreux gisements de première importance dans le Sud-Ouest de la France, notamment au Pech-de-l’Azé à Combe-Grenal ou à Corbiac. Sa principale contribution a consisté à décrire la diversité des industries lithiques du Paléolithique inférieur et moyen à l’aide d’outils statistiques simples. La définition d’une liste de types d’outils a notamment facilité les comparaisons entre industries et l’a conduit à définir ou décrire un certain nombre de faciès du Moustérien. Cette approche statistique novatrice, connue notamment sous l’appellation de « méthode Bordes », a beaucoup été utilisée par la suite. Elle est encore en partie employée aujourd’hui, même si les études technologiques récentes permettent de relativiser les aspects purement typologiques qu’elle comporte.

Il a également été l’un des premiers à faire de la taille expérimentale des roches dures un outil incontournable pour la compréhension des industries préhistoriques.

François Bordes repose à Carsac en Dordogne où il avait établi sa résidence secondaire. Son nom a été donné à la station de tramway desservant notamment le laboratoire qu’il a fondé sur le campus de l’Université Bordeaux I, ainsi qu’à la rue de Carsac où se trouve sa maison de famille.

http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Bordes

Photo : http://www.babelio.com/auteur/Francis-Carsac/20915

Francis CARSAC, romancier…

Francis CARSAC, l’alter ego de François BORDES, s’est révélé un soir d’hiver 1943-1944, en Dordogne…

Carsac est le nom d’un village de Dordogne où le professeur BORDES possédait une maison. Mais… laissons donc la parole à François BORDES alias Francis CARSAC :

« Mon premier roman ? Il est resté inédit… Je ne l’aime guère, d’ailleurs. Ce bouquin a une histoire… Pendant la guerre, j’étais « mineur » en Dordogne, avant de prendre le maquis, avec d’autres étudiants. Mes camarades m’ont un jour demandé de leur raconter une histoire. Et je suis pratiquement né pour cela ! J’en ai donc inventé une. Plus tard, j’en ai fait un roman. Mais c’était une œuvre de débutant, maladroite et pleine d’invraisemblances. J’ai ensuite écrit Les robinsons du cosmos, sans penser, à l’époque, à le faire publier un jour. Puis, lorsqu’est née la collection « Le rayon fantastique », je venais de terminer mon troisième roman Ceux de nulle part. je l’ai proposé ; il a été accepté et édité. On m’a même demandé un second livre. J’ai alors repris le manuscrit des « Robinsons » et j’en ai fait un roman fort différent, je crois, de sa première mouture. »

« (…) avant tout, je raconte une histoire. J’ai toujours aimé ça, raconter des histoires. » (Francis Carsac, Œuvres complètes : 2, Lefranc, pp. 899-901)

 

CEUX NULLE PARTCeux de nulle part (1954)

Un jeune médecin découvre et soigne l’équipage blessé d’une « soucoupe volante » obligée de se poser à la suite d’une avarie, et le voici embarqué, de son plein gré, pour la plus fantastique des aventures. Au-delà de l’ « ahun », dans des galaxies si lointaines qu’elles sont presque « nulle part », des humanoïdes à peau verte, les Hiss, mènent à la tête de la « Ligue des Terres Humaines », un combat sans merci contre les Misliks, étranges créatures métalliques qui ne vivent qu’au voisinage du zéro absolu. Quel secours le Terrien à sang rouge apportera-t-il à la planète Ella, sa seconde patrie, contre un ennemi qui entreprend systématiquement d’éteindre les étoiles de tous les systèmes solaires qu’il colonise ?

ROBINSONS COSMOSLes robinsons du cosmos (1955)

A la suite d’une collision interplanétaire, un petit morceau de la Terre (exactement un petit morceau de la France) se détache de notre globe et se colle sur une planète inconnue avec ses habitants, ses animaux, ses maisons, ses champs, ses arbres… Et bien entendu, la vie continue. Mais il faut explorer ce nouveau monde, baptisé Tellus ; les découvertes le plus étonnantes attendent les Robinsons du Cosmos. Il y a des êtres pensants sur Tellus, qui ont des habitudes, un langage, dont l’esprit fonctionne comme le nôtre, mais dont l’aspect est impensable. Il y a aussi des monstres de cauchemar, rappelant les mastodontes préhistoriques. C’est cette découverte progressive d’un univers nouveau, en même temps que l’établissement d’une civilisation nouvelle que conte d’une façon passionnante Francis Carsac.

TERRE FUITETerre en fuite (1960)

Fuir son Soleil qui va exploser en nova n’est pas « tout naturel » pour notre mère, la Terre. Et même si ses enfants, les hommes l’en persuadent, que va-t-elle, et que vont-ils, rencontrer de radicalement imprévisible — comme choses, comme créatures — dans leur sprint cosmique ? Sur cette Terre en fuite, savants, politiques et mystiques parviendront-ils enfin à s’entendre sur la nécessité, sur la signification, sur la direction même de la migration de la « machine ronde ? ». Et que vont penser les Hommes d’Ailleurs de cette soudaine irruption d’Hommes… pour eux d’Ailleurs ?

PATRIE ESPACEPour patrie, l’espace (1962)

Son astronef désemparé au cours d’un combat, Tinkar, de la Garde Stellaire, dérive dans l’espace. Il sera receuilli par un « peuple des étoiles » complètement iconnu. Ce sont les descendants d’anciens rebelles contre l’Empire terrestre galactique qui, depuis longtemps, ont mis au point une existence presque entièrement astronautique. Ils n’ont que mépris pour les « planétaires » domestiqués par l’Empire totalitaire. Tinkar est déconcerté, heurté par leur ample civilisation démocratique. Mais des influences féminines s’en mèleront à travers bien des quiproquos, des intrigues, des drames. Et la lutte contre des agresseurs non-humains…

MONDE NOTRECe monde est nôtre (1962)

La Ligue des Terres Humaines a fini par édicter la radicale « Loi d’Acier ». Il ne doit y avoir qu’une humanité par planète. Autant que possible, l’autochtone, ou la première arrivée sur les lieux.

L’auteur de Ceux de Nulle Part nous fait assister à la mise en vigueur, dramatique, sanglante et pittoresque, de cette Loi sur la planète Nérat. Où cohabitent TROIS humanités. Dont chacune estime que « Ce Monde est Nôtre »…

VERMINE LIONLa vermine du lion (1966)

Eldorado est une planète fantastiquement riche en métaux rares ou précieux, peuplée d’indigènes hamanoïdes, dont le degré de civilisation va de l’âge de pierre à l’âge du fer.

Le bureau international des mines, plus puissant sur Terre que le gouvernement mondial lui-même, et dirigé par Henderson, homme remarquable mais sans scrupules, veut, comme il l’a déjà fait pour d’autres mondes, mettre Eldorado en exploitation, sans se soucier des conséquences pour les indigènes. Seul compte l’Empire terrestre. La seule opposition vient du Bureau de Xénologie, qui rêve d’une confédération d’humanités égales, mais dispose de peu de moyens.Sur Eldorado, Teraï Laprade, géologue en qui se mêlent les sangs de quatre races terrestres différentes, s’appuyant sur les puissantes tribus ihambés et sur l’empire de Kéno, entrave les projets du Bureau des mines. Son paralion, animal en qui des expériences de génétique ont développé une intelligence presque humaine, ajoute au prestige que donnent à Teraï, auprès des peuples guerriers d’Eldorado, sa force colossale et sa bravoure. Mais un homme seul peut-il l’emporter sur une planète entière, surtout si une femme s’en mêle, la propre fille d’Henderson.

 

J’ai lu vers l’âge de quinze ans les quelques trop rares romans de Francis CARSAC. Je peux dire que je n’ai jamais été déçue ou ennuyée. Au contraire, je les ai relus plusieurs fois!

L’écriture est simple et directe, les descriptions efficaces, les thèmes intéressants et parfois interpellants… surtout dans Pour patrie, l’espace et La vermine du lion.

Les éditions Lefrancq ont réédité l’intégrale de l’œuvre de Carsac dans le domaine de la science-fiction en deux gros volumes offrant un roman et des nouvelles inédits. Epuisés et difficiles à se procurer en occasion.

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Une nouvelle réédition serait la bienvenue, il me semble que certains de ces romans seraient parfaits pour une première approche de la SF par des ados…

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Les loups des étoiles / Edmond HAMILTON

 

 

 

 

 

1ère éd. française : éd. Opta, Club du Livre d’Anticipation (CLA, 1971). C’est le jaune (c’est le mien, je sais, il est amoché, mais c’est parce que je l’ai beaucoup lu ). Le 2e, c’est la réédition Denoël (Lunes d’Encre) avec une jolie couverture de MANCHU. Le 3e, c’est l’édition poche (Folio) avec une couverture pas mal non plus ! Comme quoi, les bouquins, c’est comme les gens : certains ont de la chance, d’autres pas…

Contient :
L’arme de nulle part – Les Mondes Interdits – Le monde des Loups

Morgan Chane est le seul Loup des étoiles d’origine terrienne, un pirate doté d’une force physique et de réflexes hors du commun. Après avoir tué un de ses pairs, il se voit obligé de fuir pour sauver sa vie… Mais où peut se réfugier un homme pourchassé par les Loups des étoiles et qui, aux yeux de tous, restera à jamais l’un des leurs? Désormais sa route est tracée. Morgan Chane, l’homme qui ne voulait pas mourir, partira à la recherche de l’arme de nulle part, affrontera les dangers des mondes interdits et retournera sur la planète des Loups…

 

Comme vous pouvez le voir à l’état de mon livre, j’ai beaucoup lu ce ou plutôt ces romans. Super : aventures, amitié – ah oui, pas d’amour ? – bah, ça ne m’a pas manqué !  Quand j’ai vu « La guerre des étoiles » au cinéma quelques années plus tard, je me suis dit que Morgan Chane devait ressembler à Han Solo. Dommage qu’on n’ait pas fait un film, maintenant c’est un peu tard pour Harrison Ford 😉

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Les rois des étoiles & Retour aux étoiles / Edmond HAMILTON

1ère éd. française : éd. Opta, Club du Livre d’Anticipation (CLA, 1968). C’est celui que je possède…

Contient :
Introduction de Sam MOSKOWITZ
Bibliographie des œuvres de Edmond Hamilton par Pierre VERSINS
Avant-propos de l’éditeur de Jacques SADOUL
Avant-propos de l’auteur Edmond HAMILTON
Les Rois des étoiles
Retour aux étoiles

 

J’ai lu, 2003

Les caprices scientifiques du prince Zarth Arn ne connaissent aucune limite. En effet, cette éminence grise de l’Empire du Centre, le plus grand royaume de la Galaxie, a décidé d’échanger son corps avec celui de John Gordon, un natif du XXe siècle, alors que deux mille siècles les séparent. Et pendant que Zarth Arn découvre la vie terrestre, Gordon, lui, se voit projeté au sein d’un incroyable conflit intergalactique. Car la Nébuleuse Noire vient de passer à l’attaque : le tyran Shorr Kan a lancé une armada invincible à l’assaut de l’Empire.

Or, pour protéger un territoire de milliers d’étoiles, conserver une coalition fragile et utiliser l’arme destructrice ultime, il y a… un comptable new-yorkais

 

Un beau souvenir ! J’ai lu ce bouquin ado  et je viens de le relire avec le même plaisir, celui que j’ai toujours en relisant « Les trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas ou « Les quatre plumes blanches » d’Alfred E. W. Mason. C’est romanesque à souhait, un Space-Opera dans toute l’acceptation du terme avec de l’aventure, de l’amour, de l’amitié, des bons sentiments, des gentils très gentils, des méchants très méchants et une fin… qui convient ! Hé, vous n’allez pas croire que je vais vous raconter l’histoire, tout de même 😉 Il faut le lire si vous avez gardé votre âme d’enfant et la faculté de vous émerveiller…

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Agent de l’Empire terrien / Poul ANDERSON

1ère éd. française, éd. Opta, Club du Livre d’Anticipation (CLA), c’est celui que je possède. Il existe une réédition chez « L’Atalante », avec une couverture que je trouve particulièrement affreuse ! C’est pour cela que je ne l’affiche pas…

Contient :

1 – Le tigre par la queue (Tiger by the Tail), pages 7 à 38, trad. Frank STRASCHITZ

2 – Les guerriers de nulle part (The Ambassadors of Flesh), pages 39 à 59, trad. Frank STRASCHITZ

3 – Honorables ennemis (Honorables Ennemies), pages 61 à 86, trad. Frank STRASCHITZ

4 – Pour la gloire (The game of glory), pages 87 à 132, trad. P. J. IZABELLE

5 – Les chasseurs de la caverne du ciel (A Handful of Stars), pages 133 à 247, trad. Frank STRASCHITZ

6 – Message secret (A Message in Secret / Mayday Orbit), pages 249 à 314, trad. Frank STRASCHITZ

7 – Le fléau des maîtres (A Plague of Masters / Earthman, Go Home !), pages 315 à 416, trad. Frank STRASCHITZ

L’Empire terrien régente quatre millions d’étoiles. De lointains descendants de la planète mère y côtoient des milliers d’espèces étrangères au sein des cultures et des sociétés les plus diverses. Or les premiers symptômes de la décadence frappent aujourd’hui ce colosse repu ; dans les palais de Terra où viennent s’entasser les richesses de la Galaxie, le sybaritisme et la corruption le gangrènent déjà. Et d’autres puissances expansionnistes guettent chacun de ses faux pas. Mais les agents de l’Empire veillent encore, qui franchissent les gouffres entre les mondes pour retarder l’échéance de la Longue Nuit.

« Le crime, » disait le capitaine Dominic Flandry, du Service de Renseignements de la Flotte Impériale Terrienne, « est exclusivement une question de degré. Si vous tuez votre voisin afin de lui voler sa propriété, vous êtes un assassin et un voleur, qui mérite d’être psychorévisé et réduit en esclavage. Si, par contre, vous assemblez une bande de solides gaillards, tuez deux ou trois millions de gens et leur prenez leur planète, vous êtes un grand conquérant, un héros de l’Empire et votre nom sera dans les livres d’histoire. Tôt ou tard, cette contradiction trouve son chemin dans la conscience nationale et cause un désir de paix universelle. C’est ce que l’on nomme décadence, surtout chez les philosophes de l’Histoire, qui n’ont jamais mis le pied sur un champ de bataille. L’Empire traverse actuellement le premier stade de la décadence, époque à laquelle il fait bon vivre : paix, plaisirs en abondance, dans une société pas encore suffisamment pourrie pour que le chaos se soit installé. On pourrait dire que l’Empire est une banane sur laquelle apparaissent les premières taches brunes.

Il ne fut pas mis en prison pour ces remarques, parce qu’il les faisait en privé, sur le balcon de son pavillon situé dans l’hémisphère sud de Varrak. »

(Les guerriers de nulle part)

 

Je ne sais plus combien de fois j’ai lu et relu ce bouquin que j’adore, justement parce que je trouve qu’Anderson ne se prend pas très au sérieux : il se moque gentiment de lui-même et des héros (séduisants et invincibles!) de son livre et d’autres livres de l’époque. Le texte est d’abord destiné à distraire… Mais, peu à peu, apparaissent des réflexions très profondes : sur la vie, l’humanité, le passé, le présent, le futur ? Le livre est paru en 1970… et, pour moi, il n’a pas pris une ride!

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